L’opérateur VistaJet assurant le transport aérien de l’opposant Moïse Katumbi, a bien introduit sa demande de survol et d’atterrissage sur le territoire congolais. Un document daté du 06 juin 2019, adressé à l’Autorité de l’Aviation Civile, prouve que la requête a été recéptionnée par le service compétent.
Malgré cette demande, l’appareil qui devait transporter le président de LAMUKA jusqu’à Goma ce 10 juin, n’a pas décollé de l’Afrique du Sud faute d’autorisation.
Moïse Katumbi était attendu ce lundi 10 juin 2019 au Nord-Kivu par des milliers de militants de Goma, première escale de son safari, cette tournée nationale à l’agenda de l’opposant congolais.
Ce deuxième déplacement manqué de Katumbi à Goma, a suscité de l’indignation. Parmi les réactions circulant sur les réseaux sociaux, le porte-parole du président d’ensemble pour le changement, Olivier Kamitatu a écrit sur tweetter : » _Transparence oblige ! L’autorisation de survol et d’atterrissage dans l’espace aérien congolais a bel et bien été sollicitée le jeudi 06/06 ! Le routing de l’avion de Moise katumbi établi pour la période du 10 au 13/06 indiquait bien l’arrivée à Goma. Aucune demande pour Lubumbashi ».
Du côté de l’autorité de l’aviation, pas encore de réaction jusque-là. Ce silence radio laisse penser qu’on ait intimé l’ordre à Moise Katumbi de se déplacer par un vol régulier, ce que regrette son proche collaborateur Francis Kalombo. » Obliger une personne qui a sa voiture de prendre un taxi pour se déplacer n’a pas de sens » s’insurge-t-il.
Il sied de rappeler qu’avant le retour d’exil de Moise Katumbi, François Beya conseiller à la présidence de la RDC, avait adressé une lettre au Directeur de l’autorité de l’aviation civile que, « Toute délivrance d’autorisation de survol et d’atterrissage est subordonnée à l’avis préalable obligatoire du conseiller spécial du Chef de l’État en matière de sécurité ». Et aux observateurs de s’interroger si ce collaborateur du président Félix Tshisekedi serait celui qui bloque le jet de Katumbi? La question reste pendante.
✍ Adrien Ambanengo | Politico.cd