L’ouverture de la session extraordinaire du parlement congolais a ouvert la voie à une série des propositions des personnalités politiques qui, chacun propose ce qu’il pense une perfection du système électoral congolais, après 3 épreuves : 2006, 2011, 2018.
C’est toute une proposition de loi que le parti du député national Delly Sessanga a déposé au palais du peuple lundi 19 août pour solliciter l’avis des députés sur la correction de certaines imperfections de la loi électorale, notamment ramener la présidentielle à 2 tours comme en 2006, sans toucher aux dispositions intangibles de l’article 220 de la constitution.
Le même avis d’amélioration de la procédure électorale a été exprimé par l’ancien candidat président Kin-kiey Mulumba dans un tweet ce mardi 20 août. » Pays aux dimensions continentales avec 450 tribus/cultures, sans infrastructures, qu’un Candidat Président ne peut visiter en un mois, si on parvient à faire de nos assemblées d’authentiques représentations (du peuple), un scrutin indirect ferait faire économie de moyens et de contestation« , a-t-il écrit.
Ainsi, l’ancien élu de Masimanimba veut que les députés nationaux et sénateurs aillent plus loin en déverrouillant l’article 220 qui fixe l’élection du président de la République directement par les électeurs, souverain primaire, pour que ces derniers élisent leur président indirectement à travers leurs députés élus, comme dans un État à régime parlementaire.
Un pays, beaucoup redoutent que cette révision soit finalement une stratégie politique des Kabilsites, largement majoritaires dans les deux chambres du parlement. « Demander une révision maintenant c’est courir le risque que le FCC qui contrôle toute les deux chambres, puisse en profiter pour y inclure des directives bénéfiques à leur chef Kabila« , estime un analyste. « Il est clair que Kabila n est pas parti. Il prépare son retour et une révision constitutionnelle serait la meilleure voie« , ajoute-t-il.
Toutefois, beaucoup estiment que la Constitution actuelle, modifiée plusieurs fois durant le mandat de Kabila, doit être revue. Le président Félix Tshisekedi avait lui-même évoque la question lors de sa prestation de serment en janvier 2019.