Le gynécologue et prix nobel de la paix Denis Mukwege qui copréside avec Nadia Murad depuis 1 an le conseil consultatif du G7 pour l’égalité entre les femmes et les hommes, en proposant d’utiliser l’aide des pays en développement pour faire progresser les conditions des femmes dans les pays bénéficiaires, pense qu’il est utile d’avoir un “fonds de réparation ” pour les victimes de violences sexuelles.
“Il y a tellement d’obstacles que beaucoup des femmes n’arrivent pas d’avoir des réparations même si il y a eu un jugement. Et à cause de ses obstacles, nous avons pensé qu’il était utile d’avoir un fonds de réparation qui pourra servir, aussi bien pour les mécanismes extrajudiciaires et les mécanismes judiciaires, pour permettre à ce qu’il n’ait pas des femmes laissées à côté ”
Il l’a dit en marge du sommet ouvert ce vendredi 23 août 2019 à Biarritz, en France. Sommet où il remettra avec 35 autres membres du conseil consultatif aux chefs d’État, une série de septante-neuf recommandations regroupées dans un appel à l’action pour un “Partenariat de Biarritz ”.
Pour le docteur Denis Mukwege, préoccupé toujours par des problème des viols et violences sexuelles faites aux femmes. Il sait bien que sa présence au sommet de G7, constitué des principaux bailleurs de l’aide publique au développement, impliquera à ces pays d’orienter les fonds d’actions pour réparer les victimes de violences sexuelles.
“ Ce fonds va aussi nous aider à pouvoir payer les réparations qui peuvent être financière, symbolique, collective ou individuelle lorsque les femmes sont victimes de violence sexuelle, et que leurs Etats ne veulent pas payer cette réparation, ou alors les États voudraient bien payer cette réparation, mais ne sont pas capable de le faire. Ce fonds va permettre d’accompagner les Etats qui veulent assumer leur responsabilité mais ne les peuvent pas, en leur donnant des experts mais aussi des moyens pour payer ces réparations” .
En tant que l’un de membre du présidium du conseil consultatif du G7, la création de ce fonds d’aide des réparations aux victimes de violences sexuelles est parmi les multiples mesures que propose le conseil aux chefs d’Etats G7.
✍ Adrien Ambanengo depuis Biarritz | Politico.cd