L’ancien ministre congolais du développement rural, Justin Bitakwira, a été convoqué à la barre comme témoin dans le procès de Vital Kamerhe et deux autres co-accusés. L’ancien ministre, accusé par Vital Kamerhe d’avoir signé le contrat ayant entraîné le paiement de 57 millions de dollars à la société SAMIBO, a simplement démenti cette information.
Justin Bitakwira a démenti l’existence d’un contrat ou d’un avenant pour le paiement de 57 millions de dollars à la société de Jammal Samih. « Il n’y a ni contrat, ni avenant », affirme-t-il, faisant savoir qu’un contrat a été signé en 2018, avant d’être remis en cause. Il y eu ensuite un projet d’avenant, mais celui-ci n’a jamais été validé par la Direction générale de contrôle de marchés publics.
L’ancien ministre révèle par ailleurs qu’il a été « déchargé » du dossier depuis le « 3 mars 2019 », sur instruction, qu’il affirme disposer, de Vital Kamerhe. « La gestion de ce projet m’a été retiré pour être confiée au ministre de l’urbanisme et habitat. Je n’ai plus eu affaire avec cet dossier. J’ignore ce qu’est devenu le projet« , dit-il. « J’ai appris que le paiement de 57 millions a été payé seulement en juillet quand deux agents de l’ANR sont venus me poser la question. Mais à ce moment-là, je n’était plus à la gestion du projet, conformément à la demande de Vital Kamerhe« , enfonce-t-il.
Au deuxième jour du procès, la partie civile et le ministère public ont en effet affirmé qu’il n’y avait pas de contrat autour de ce marché ayant entraîné le paiement de 57 millions de dollars. Prenant la parole, Vital Kamerhe a affirmé le contraire, annonçant qu’un contrat et un avenant ont été signés par Justin Bitakwira. Par ailleurs, Justin Bikwira affirme, contrairement aux affirmations de Vital Kamerhe durant les deux premières journées du procès, qu’il n’a jamais été associé au comité de gestion.
Vital Kamerhe a répondu à Justin Bitakwira. Le Directeur de cabinet du président Félix Tshisekedi a réitéré le fait qu’il y avait bel et bien le contrat. Kamerhe a fait savoir que le contrat initial, d’une valeur de 26 millions de dollars, n’était pas tombé caduque, comme l’affirmait Bitakwira.