La demande de 12 millions de dollars américains par le Bureau d’âge pour organiser la session extraordinaire à l’Assemblée Nationale suscite un tollé au sein de la classe politique congolaise. Le Député national Delly Sessanga lance son cri d’indignation.
Ce Président du parti Envol qui a toujours milité pour la nécessité d’une révision à la baisse des dépenses publiques, saisit la balle au bond pour revenir sur son plaidoyer : « Je suis pour un État modeste et efficace, où le train de vie des institutions est drastiquement réduit au juste nécessaire. L’assainissement des finances publiques passe aussi par la maîtrise des dépenses : 12 millions c’est exorbitant avant la session extraordinaire », a t-il tweeté.
Contacté par Politico.cd, le Porte-parole du parti Envol, Rodriguez Ramazani abonde dans le même sens que son leader : » Le plus important est de revoir le train de vie des institutions de l’État. Car elles restent budgétivores et pèsent sur les dépenses publiques. Nous l’avons toujours dénoncé, et le contexte de la demande du Bureau d’âge ne permettra pas l’accomplissement d’un tel schéma tant prôné par notre parti », a-t-il fustigé.
Pour la seule organisation de la session extraordinaire de janvier 2021, le Bureau d’âge de l’Assemblée Nationale, par l’entremise de la Questeure Aminata Namasia Bazego a demandé le décaissement de 24. 092. 143. 194 CDF (francs congolais), l’équivalent de 12 millions USD (dollars américains). Cette bagatelle somme est repartie de la manière suivante : 3.5 millions pour la rémunération, 8 millions pour le fonctionnement et 500.000 USD pour l’élection du Bureau définitif. Chose qui surprend plus d’un observateur lorsqu’on se rapelle qu’à l’époque, le Député Jean Marc Kabund alors vice-président de l’Assemblée Nationale avait protesté contre la somme de 7 millions USD proposée pour la tenue d’un congrès.
Raphaël Ngandu