Le bras de fer est désormais engagé entre François Nzekuye et Christophe Mboso. Le Député national François Nzekuye somme l’équipe Mboso de rendre des comptes aux députés nationaux sur les propos « mensongers » du Rapporteur de la Chambre basse, concernant ce que dépensait le Bureau Mabunda pour organiser une session extraordinaire. À défaut de s’expliquer, le Bureau d’âge « encourt des actions non seulement judiciaires mais aussi politiques à l’Assemblée Nationale », annonce François Nzekuye, dans un entretien accordé à POLITICO.CD.
Il y a peu, le Député Nzekuye affirmait que l’organisation d’une session extraordinaire coûtait plutôt 6 millions USD et non 12 millions comme le prétend Christophe Mboso. Ce dernier, réagissant à son tour, a traité François Nzekuye de malhonnête car, à en croire le Président du Bureau d’âge Christophe Mboso, les sessions extraordinaires précédentes coûtaient réellement 12 millions USD.
Pour François Nzekuye, c’est plutôt le Bureau Mboso qui est « malhonnête ». « J’ai apporté la preuve que le Bureau Mabunda pour la session extraordinaire d’août 2019, a demandé 6 millions USD soit la moitié de ce que le Bureau Mboso a demandé. Par conséquent, j’ai démontré que le Bureau Mboso était malhonnête d’avoir demandé le double de ce que demandait le Bureau Mabunda, et d’affirmer que ce qu’ils ont demandé c’est ce qui a toujours été demandé. Donc, ce qui est malhonnête, ce sont plutôt les déclarations du Rapporteur du Bureau d’âge », explique à POLITICO.CD, François Nzekuye.
Ce dernier renchérit en disant que « s’il y a eu des changements dans le budget de l’Assemblée Nationale, encore que la session extraordinaire n’est pas budgétisée, ils devraient affirmer qu’il y a eu des changements et non taxer les députés qui ont démontré que les propos du Rapporteur du Bureau d’âge étaient faux et mensongers. Nous allons demander des comptes au Bureau d’âge le plus tôt possible, sinon ils vont encourir des actions non seulement judiciaires mais aussi politiques à l’Assemblée Nationale ».
À ce que le Président du Bureau d’âge, Christophe Mboso qualifie de malhonnête de la part du député Nzekuye avant de l’inviter à « s’expliquer devant la plénière », François Nzekuye est formel. Pour lui, le bureau Mboso « n’a aucun pouvoir » de lui exiger des comptes.
« Il n’a aucun pouvoir de me demander des comptes. C’est à moi, en tant que député national, de demander des comptes aux gestionnaires. C’est plutôt lui qui doit prouver que ce que nous disons est faux. Qu’il n’inverse pas les rôles. C’est lui qui nous gère et il ne doit pas prétendre qu’il peut demander des comptes à un élu qui n’a dit que la vérité », se défend François Nzekuye.
Stéphie MUKINZI