Dans un communiqué de presse rendu public le samedi 01 mai 2021, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) a demandé au Chef de l’État, Félix Tshisekedi, de surseoir l’état de siège décrété depuis le vendredi 30 avril dernier dans la province du Nord-Kivu et d’Ituri. À la place, Lucha invite le Président de la République à considérer plutôt la convocation urgente d’un dialogue tripartite Gouvernement-MONUSCO-population à travers les principales organisations de la société civile de la région.
Selon ce document dont une copie est parvenue ce dimanche 2 mai à POLITICO.CD, la LUCHA justifie la raison de cette demande dans le but d’entamer une procédure à l’évaluation sans plaisanterie de la situation d’insécurité, y compris des causes et des facteurs des massacres, ainsi que des raisons de l’échec des opérations militaires successives.
Elle a également suggéré de : « formuler des pistes de solution et adopter une feuille de route pour le rétablissement de la paix et la protection effective des civils dans la region avec des indicateurs claires et des mécanismes de suivi adéquats ».
Bien avant cela, cette organisation de la société civile a indiqué en marge de cette décision liée à l’état de siège « qu’à cet égard nous ne pouvons que nous réjouir de ce que la dernière série de manifestations pacifiques que nous avons organisées depuis le mois de mars semble faire prendre conscience aux autorités nationales et à la communauté internationale de la gravité de la situation et de l’urgence de revoir leurs actions, qui jusqu’à présent, sont improductives sur le terrain ».
Par ailleurs, la Lucha s’est interrogée sur la solution que cette décision peut résoudre comme problème, tout en relevant, selon elle, d’autres problèmes d’ordre juridique que pose le régime de l’état de siège et de l’état d’urgence tels que prévus dans la Constitution de 18 février 2006, notamment l’absence d’une loi fixant les mesures d’applications de ces dispositifs exceptionnels (cfr.article 85in fine).
Dans sa conclusion, la LUCHA dit craindre que cette décision de l’état de siège soit comme des précédentes c’est-à-dire lancements d’opérations militaires successives, changement des noms des opérations, changement d’uniformes des FARDC et tant d’autres.
Christian Kamba
Un commentaire
Laissez le chef de l état aller de l avant avec sa décision. S il échoue il sera lui-même responsable. Mais s il obéit avoir ordres, qui sera responsable ? Vous connaissant, vous le condamnerez tout de même. Donc laissez le décider, il est le président, vous vous n êtes même pas neutres comme une société civile devrait l être, mais vous vous affichez toujours contre ce président.