À seulement 1 jour d’entrée en vigueur de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, plusieurs miliciens veulent se rendre. Des groupes armés actifs dans les territoires de Lubero et Walikale, dans le Nord-Kivu, adhèrent à l’idée de la mise en place d’un état de siège, tel que décrété par le chef de l’Etat. Selon la radio onusienne qui cite le coordonnateur du processus du Désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (DDRC) dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, ces groupes rebelles ont annoncé leur volonté d’abandonner la lutte armée et d’œuvrer pour la paix et la stabilité de la province.
Le coordonnateur du DDRC au Nord et Sud-Kivu, Jacques Katembo, a affirmé sur les antennes de Radio Okapi avoir reçu plusieurs coups de fil dont ceux du général auto-proclamé Kabidon, un des leaders d’une coalition des milices locales, qui se dit disponible à déposer les armes : « il y a adhésion de la population (à l’appel du chef de l’Etat). Il y a adhésion même de ces groupes armés, qui sont prêts à se rendre. A l’heure où je vous parle (jeudi matin), je viens de recevoir les appels de ces groupes armés qui veulent déjà, à partir de demain, se rendre ».
La province du Nord-Kivu compte plusieurs dizaines de groupes armés. Pour faire face à cette insécurité, le Chef de l’Etat a nommé le lieutenant-général Constant Ndima Konguba gouverneur du Nord–Kivu, dans le cadre de l’état de siège qui est entré en vigueur jeudi 6 mai dans cette province et dans celle de l’Ituri.
Stéphie MUKINZI