Mettre un terme à l’insécurité récurrente dans la partie Est de la République démocratique du Congo, était une promesse de campagne du Président congolais, Félix Tshisekedi, lors des dernières élections générales. Dans son adresse à la Nation, le Commandant Suprême des Forces Armées de la RDC, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo réaffirmait sa détermination d’aller jusqu’au bout de son combat contre les effets pernicieux du déferlement des groupes armés contre les populations civiles. Pour ce faire, l’Ituri et le Nord-Kivu, deux des provinces de la RDC théâtre des tuéries, sont placées en état de siège.
Confiées entièrement aux militaires pendant trente jours, à compter du 6 mai 2021, ces deux provinces considérées comme zone de « non-droit », sont en proie à l’insécurité depuis les deux guerres du Congo (de 1996 à 1997, puis de 1998 à 2003) et les groupes armés ont prospéré dans ces zones riches en ressources minières, frontalières de l’Ouganda, du Rwanda et du Burundi.
A seulement 4 jours depuis l’entrée en vigueur de l’état de siège au moins dix rebelles ADF ont été tués, cinq de leurs armes de type AK-47 et deux radios de communication récupérées par les FARDC, au cours des affrontements qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche 9 mai 2021 entre l’armée et les ADF à Halungupa-Vwerere, un village du secteur de Rwenzori dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).
Selon le Porte-parole du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, lieutenant Anthony Mwalushay, une patrouille de combat des FARDC a intercepté un groupe des ADF avant de lancer une attaque contre lui. Le bilan pourrait s’alourdir, a-t-il estimé, car les fouilles se poursuivent dans la zone des combats.
Des chefs miliciens prêts à se rendre
Toujours dans le Nord-Kivu, des chefs miliciens activent déjà leur instinct de survie. Au total 6 généraux autoproclamés, responsables des groupes armés actifs dans cette province, se disent prêts à se rendre aux Forces Armées congolaises (FARDC). Ces chefs de guerre, engagés déjà dans le processus DDRC, disent n’attendre que les directives des nouvelles autorités militaires pour matérialiser leur volonté de déposer les armes.
Le coordonnateur du programme DDRC au Nord-Kivu, Jacques Katembo, a précisé sur Radio Okapi que son message à ces miliciens a consisté à « les préparer à se rendre, à déposer les armes, et à entrer dans le processus DDR, avant même qu’on puisse les frapper. » Selon lui, les groupes armés étaient déjà sensibilisés à rendre les armes ; « les six généraux auto-proclamés sont venus pour suivre comment va se passer le programme. Ils attendent que le programme puisse commencer. D’ailleurs, ils demandent que le nouveau Gouverneur qui va bientôt entrer en fonctions puisse les rencontrer pour qu’on programme déjà le désarmement dans le Nord-Kivu. »
Bien avant l’entrée en vigueur de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, plusieurs autres miliciens avaient manifesté leur volonté de se rendre. Des groupes armés actifs dans les territoires de Lubero et Walikale, dans le Nord-Kivu, ont aussi adhéré à l’idée de la mise en place d’un état de siège, tel que décrété par le chef de l’Etat. Selon la radio onusienne qui cite le coordonnateur du processus du Désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire (DDRC) dans les provinces du Nord et Sud-Kivu, ces groupes rebelles ont annoncé leur volonté d’abandonner la lutte armée et d’œuvrer pour la paix et la stabilité de la province.
Stéphie MUKINZI
Un commentaire
Chers compatriotes.
DDR et autres, sont des astuces de survie pour les gibiers traques. Ils ont deja commis beaucoup de crimes dans le coin. Ils ont tuer, violer et bruler des maisons. On doit les arreter, les juger pour crimes, les condemner et les executer . DDDR apres quelque temps ils rentreront dans les memes crimes encore.