Au cours d’un point de presse qu’il a animé ce lundi 12 juillet à Kinshasa, le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya s’est exprimé sur la proposition de loi controversée sur la congolité initiée par Noël Tshiani.
Alors que certaines voix y voient une main noire du Président de la République, Félix Tshisekedi qui utiliserait l’initiateur de cette proposition pour écarter les potentiels candidats à la présidentielle de 2023, Patrick Muyaya qualifie cette polémique de bas étage entretenue de mauvaise foi.
« Il y a des sous-entendus du genre que le Président de la République ou le gouvernement serait derrière la proposition de loi sur la Congolité dit loi Tshiani c’est totalement infondé et faux », a-t-il martelé.
Et de renchérir : « pour preuve, le Président de la République lui-même, devant les sénateurs, a dit, je cite : qu’est-ce que ceux qui se réclament comme Congolais d’origine ont fait pour le pays? »
Par ailleurs, le Porte-parole du gouvernement a appelé à la tolérance, un des piliers de la démocratie.
« Quand un député utilise son pouvoir de parlementaire pour porter une proposition de loi, bien que controversée fort malheureusement, en démocratie on nous impose la tolérance même si on peut ne pas être d’accord avec le fond de la démarche », a-t-il soutenu.
Patrick Muyaya a en outre, appellé à la vigilance quant à l’utilisation du terme congolité qui selon lui, risque de raviver les divisions.
« Je n’utiliserai plus ce mot parce que c’est dangereux. Il faut qu’on fasse très attention sur cette question, c’est très dangereux. Nous jouons tous, dans un sens comme dans un autre avec le feu. Il ne faut pas raviver nos divisions », a-t-il prévenu.
Le projet de loi sur la congolité qui vise selon son initiateur, Noël Tshiani à verrouiller entre-autres la fonction du Président de la République et en la réservant uniquement aux congolais nés de père et de mère congolais a déjà été déposé à l’assemblée nationale par le député national Nsingi Pululu.
Un commentaire
Mr MUYAYA, quel est ce danger là que vous envisager? Mais je n’arrive pas à comprendre comment les Congolais ont une mémoire courte des évènements. C’est vraiment triste. KABAREBE nous avez envahi en 1998, Rwandais, nommé à la tête de notre armée. Auparavant il fut présenté comme un congolais. Dis-nous ce danger là. Cette loi doit passer