« La ville de Kinshasa n’est pas gouvernée« , c’est une affirmation qui sonne comme un coup de tonnerre annonçant l’orage, termes auquel s’est employé Jean-Marc Kabund, Vice-président de l’Assemblée Nationale, et ce, au nom du caucus des députés nationaux élus de Kinshasa.
Après une réunion tenue ce mercredi 11 août au Palais du Peuple, une vingtaine de députés nationaux ont exprimé, face à la Presse, leur indignation concernant la gestion de la Ville de Kinshasa. « Dans un pays comme le nôtre, de l’aéroport N’djili jusqu’au centre-ville, qu’on soit là en train de constater des immondices le long des avenues. Tous les caniveaux de la ville de Kinshasa sont bouchées. Vous imaginez des conséquences ? Il y a des immondices partout […] la ville de Kinshasa n’est pas gouverné ou encore il y a absence totale de l’autorité de l’Etat dans cette province », indique Jean-Marc Kabund avant d’ajouter : « Vous avez vu des images vidéos circulées où les agents de l’ordre sont molestés, ils sont tabassés par les usagers de la route […] C’est gravissime et inacceptable ».
Cet aspect des choses, déclare-t-il, doit changer parce que nous sommes un état, nous nous connaissons comme Etat sérieux et démocratique où la liberté des uns se limitent là où commence celle des autres. « Nous ne pouvons pas accepter nous, en tant qu’élu du peuple, continuer à vivre cette situation et rester là pour ne rien faire. C’est vrai nous vivons cette situation tous ensemble et nous tous sommes victimes de cette situation« , dit-il.
Ce caucus des députés nationaux élus de Kinshasa ont noté plusieurs difficultés à l’actif de la gestion de la Ville de Kinshasa par le Gouverneur Gentiny Ngobila, elles concernent notamment : la salubrité, les embouteillages, les constructions anarchiques sur les lits des rivières, l’insécurité (phénomène kuluna et enlèvement), le réseau folio (mafieux constitués des magistrats, des juges, qui ravissent des parcelles ou des propriétés immobilières des individus), etc.
« Les choses telles que nous sommes en train de les vivres maintenant, parce que c’est le Capernhaum, c’est la jungle, c’est le désordre qui est généralisé. En tant qu’élu du peuple, nous avons dit maintenant, à partir de demain, il y aura des actions qui seront menées, il y a des discussions qui seront engagées, avec tous les responsables, je dis bien, à tous les niveaux« , a-t-il prévenu.