C’est en 1994, à Ouidah au Bénin que l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a lancé le projet de la Route de l’esclave. Cette agence onusienne l’avait approuvé une année avant, soit en 1993 sur proposition des pays africains et Haïti.
A noter également que la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition est célébrée le 23 août de chaque année. Cette date rappelle ce qui s’est passé dans la nuit du 22 au 23 août 1791, à Saint Domingue, devenu actuellement Haïti et République Dominicaine. En effet cette nuit-là, les esclaves ont bravé la peur et se sont soulevés contre leurs maîtres et c’est cette insurrection qui a marqué un tournant décisif dans l’abolition de la traite négrière transatlantique. En RDC, l’édition 2021 de cette journée internationale du souvenir de la traite et de son abolition a été célébrée le 29 août dernier, sur la plage Kumbi, à Nsiamfumu au Kongo Central.
Ces esclaves sont pour la plupart venus de l’Afrique. Et lors de cette traite négrière qui a décimé le continent africain, la RDC est l’un des pays qui a fourni le plus gros contingent d’esclaves. En rapport avec ce passé douloureux, le pays regorge de nombreux sites où se faisaient le commerce d’esclaves mais ces sites sont abandonnés et méconnus du grand public. Ces lieux historiques on en trouve si bien à Kinshasa qu’à l’intérieur du pays.
Selon Théodore Ngoy, Président du Comité Scientifique national du projet international de l’UNESCO Route de l’Esclave, « la RDC est le seul pays au monde à avoir connu trois sortes de traite. La traite transsaharienne ou traite arabe, la traite négrière et la traite post-missionnaire belge. Cela veut dire que nous sommes le pays qui a beaucoup souffert de cette traite négrière. 60% d’esclaves dans le monde sont venus de ce pays ci » a-t-il révélé lors de la célébration de la journée internationale des souvenirs de la traite négrière et de son abolition sur la plage Kumbi, à Nsiamfumu.
C’est justement pour identifier ces sites et les mettre en valeur que l’UNESCO a mis en place un projet de construction de la route des esclaves, il y a de cela plus d’un quart de siècle. En RDC, ce projet patauge alors que d’autres pays comme le Sénégal tirent profit de ce qu’on appelle le tourisme mémoriel. Sur l’île de Gorée qui constituait une porte de sortie des esclaves, le pays accueille des touristes qui font entrer des devises dans le trésor public sénégalais.
« En ce qui concerne l’importance des sites de mémoire, ce site ici [Nsiamfumu ndlr], cet autre là-bas et d’autres encore sont plus important que l’Ile de Gorée qui n’est qu’une porte de sortie. Ici nous avons à la fois des marchés des esclaves, les lieux de cantonnement, les lieux d’embarquement » a souligné Théodore Ngoy.
En dépit de l’importance des sites de la traite négrière dont elle dispose, la RDC est pourtant le ventre mou du projet de l’UNESCO Route de l’Esclave. Pour bouger les lignes, Eric IMPION avec la fondation qui porte son nom, a fait de ce sujet son cheval de bataille.
Eric Impion et les origines de son engagement
Eric IMPION vit aux Etats-Unis depuis près de 10 ans. En dépit de cela, il n’oublie pas son pays d’origine. Pour lui, la RDC a payé un lourd tribut à cause de la traite négrière et elle doit en bénéficier à l’instar d’autres pays africains comme justement le Sénégal avec son île de Gorée. Les sites rappelant toutes les trois sortes de traite qu’a connues la RDC doivent être identifiés et bien aménagés pour attirer le maximum des touristes et changer l’image du pays à l’extérieur. Eric sensible sur cette question et sillonne le pays pour repérer ces sites en vue de leur mise en valeur.
C’est au contact d’afro descendants vivant aux Etats-Unis et en écoutant leur histoire qu’Eric IMPION a encore recueilli quantité d’informations sur la traite négrière et ses conséquences sur le Congo Kinshasa.
« En vivant aux Etats-Unis, je vis en permanence avec la réalité de la recherche identitaire des afro descendants qu’ils soient américains ou antillais. Grâce à un réseau que nous avons mis sur pied, nous avons constaté malheureusement que le monde attend du pays l’ouverture pour qu’ils viennent au Congo visiter. Il est comptabilisé presque deux cents millions des personnes d’ascendance africaine et la majorité d’eux viennent du Congo malheureusement lorsqu’ils veulent visiter l’Afrique, ils vont au Ghana, ils vont au Sénégal, ils vont partout et ils ne viennent pas ici. Et donc avec tous les contacts que nous avons aux Etats-Unis mais aussi aux Antilles nous avons reçu beaucoup des demandes de gens qui veulent venir au Congo et malheureusement il n’y avait pas des structures qui étaient mis en place » a indiqué Eric IMPION lors de sa prise de parole à la célébration de la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition sur la plage de Kumbi.
Dans le but de sensibiliser sur cette question, la Fondation Eric IMPION a organisé en mai dernier la première conférence sur le tourisme mémoriel. Conférence au cours de laquelle trois afro descendants ont justement fait le déplacement de Kinshasa. Ils sont venus en éclaireurs. A Nsiamfumu, Eric IMPION a souligné que « la particularité avec ces invités c’est qu’avant de venir ils devaient faire un test ADN prouvant que leur ADN vient du Congo […] cette réalité d’afro descendants qui veulent venir, je la vis et dans notre réseau nous avons de tas de gens qui veulent venir. Vous avez entendu par exemple que le boxeur Mike Tyson se réclame être congolais, c’est une réalité et nous, nous travaillons à cela ».
Sur la plage de Kumbi, Eric IMPION a poursuivi en ces termes « lorsque vous vivez à l’étranger et que votre pays est cité en mal, vous ne pouvez pas rester calme. Par souci de patriotisme, nous faisons ce travail »
A l’issue de ces assises qui ont eu lieu à la salle des conférences du Ministère des Affaires Étrangères, les participants ont entre autre recommandé la mise en valeur du site de Nsiamfumu au Kongo Central d’où sont partis de nombreux esclaves.
Pourquoi d’abord Nsiamfumu au Kongo Central ? La réponse à cette question se trouve dans le passé de ce quadragénaire. La révélation a été faite au parterre d’invités réunis sur la plage de Kumbi, à Nsiamfumu.
« Le Kongo Central a beaucoup donné à ma vie. Je ne suis peut-être pas ressortissant du Kongo Central mais j’ai fait mes études au Kongo Central. Pour nous Mbanza-Boma c’est une affaire de famille. Mon frère a fait ses études là-bas, j’ai fait mes études là-bas et mes frères ont fait leurs études là-bas. Sans être du Kongo Central, je porte dans mon cœur le Kongo Central. Donc par souci de redonner au Kongo Central par ce projet ce qu’il a semé dans ma vie, nous nous impliquons pour que ces choses marchent »
NSIAMFUMU, sa première pierre et sa déclaration
En RDC, l’édition 2021 de la célébration de la journée internationale des souvenirs de la traite négrière et de son abolition s’est faite de manière particulière. Une forte délégation gouvernementale a fait le déplacement de Nsiamfumu au Kongo Central. Sur la plage de Kumbi où s’est tenue la cérémonie officielle, on a noté la présence du Vice-premier Ministre en charge de l’Intérieur qui a représenté le Premier Ministre. Dans sa suite, les ministres de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, du Tourisme ainsi celle de la Culture, Arts et Patrimoine. C’est cette dernière qui avait la charge de lire ce qu’on a appelé la « Déclaration de NSIAMFUMU », un document de six articles comme acte d’engagement du gouvernement congolais. Pour donner une solennité à ce document, la ministre de la culture Cathérine KATHUNGU FURAHA s’est fait entourer de ses collègues membres du gouvernement.
Dans ce document le gouvernement reconnait Nsiamfumu comme premier site historique de la traite négrière de l’ouest de la RDC d’où sont partis une grande partie d’esclaves.
Le site de Nsiamfumu doit être réhabilité par des travaux archéologiques pour sa remise en bon état sans détruire les vestiges comme entre autre le grand trou de la cache des esclaves, le foyer des esclaves ;
Toute la région de Nsiamfumu avec ses entités traditionnelles où étaient capturés, regroupés, enchaînés, embarqués et expédiés les esclaves au 15e siècle doivent être réhabilités et enseigner dans les écoles ;
Un musée de la traite négrière doit être planifié et construit dans un endroit sécurisé et touristique tandis que la forêt sacrée doit être un endroit historique de visite et de méditation avec des guides bien formés ;
La mise en place d’un pavillon multimédia de souvenir recréant l’ambiance de Nsiamfumu dans le Musée National à Kinshasa ;
Ce pavillon de souvenir sera une vraie ambassade au contact d’afro descendants désireux de venir en RDC.
La ministre Cathérine KATHUNGU FURAHA a par la suite était plus explicite : « Dans la déclaration de Nsiamfumu, nous avons consacré ce site […] Notre déclaration a été une façon de faire l’engagement de l’Etat congolais, l’engagement des chercheurs[…]mais aussi des peuples de Nsiamfumu parce qu’ils sont là, ils ont vécu des choses, ils ont appris par leurs ancêtres que les esclaves étaient passés par là, qu’il y avait des gens qui ont maltraité nos ancêtres, qui les ont amené et que nos ancêtres résistaient, refusaient de partir et voilà qu’aujourd’hui nous allons avoir un pavillon consacré dans ce musée national chez nous, cette fois-là ça ne sera pas question qu’on parte dans les musées des autres pour aller voir ce qui se passe ailleurs »
A noter que la « déclaration de Nsiamfumu » a été lue après la pose de la première pierre pour la construction d’une stèle de souvenir. Comme si de rien n’était, c’est Atou Matubuana, gouverneur sortant du Kongo Central qui a posé cette pierre. Il était bien sûr entouré des membres du gouvernement et des autorités traditionnelles présents sur la plage Kumbi au bord de l’océan Atlantique.
Pour Jean-Pierre ILBOUDO, représentant de l’UNESCO en RDC également présent à Nsiamfumu, la pose de cette première est une étape importante pour le projet route de l’esclave que son organisation a mise en place depuis plus de 25 ans.
A en croire Eric IMPION, il ne suffit pas d’ériger juste une stèle : « En ce qui nous concerne il ne s’agira pas seulement de faire une stèle mais si ça dépendait de nous pas seulement une stèle mais tout un parc commémoratif qui permettrait aux gens non seulement de venir faire leur recueillement mais aussi une maison de souvenir pour que les gens viennent apprendre qu’est ce qui s’est réellement passé sur ce site et dans ce coin de la République »
On vient de poser la première pierre pour la construction de la stèle. Et pourtant, sur les 37 kilomètres du site d’où partaient les esclaves, il n’en reste que 20 car 17 kilomètres ont déjà été spoliés au grand désarroi des villageois.
La marmite et les chaines
Après la pose de la première pierre sur la plage Kumbi, les membres du gouvernement, les autorités traditionnelles et leurs suites se sont transportés vers Moanda Village, à une dizaine de kilomètres de la plage. Ici c’est une marmite et quelques chaînes posées au milieu du village qui les attendaient.
Pour la petite histoire, il y avait six marmites utilisées lors de la traite et qui restaient dans la forêt, sur la côte Atlantique. Mais actuellement, il n’en reste qu’une seule avec quelques chaînes. Pour que la seule marmite qui restait ne soit pas volé, les riverains se sont arrangés pour la placer au milieu de la cité avec les chaînes. Pour mettre tout ça à l’abri des intempéries les villageois se sont cotisés pour construire un abri de fortune.
Simon Pierre LEMO SUZA est âgé de 82 ans. Il est fonctionnaire au Ministère de la Défense. Vu son âge il devait déjà aller en retraite mais ce n’est pas encore chose faite. Il est notable de Moanda Village où se trouve ces derniers vestiges de la traite négrière. Sa maison est à quelques encablures du site. S’il n’est pas là-bas pour contrôler les travaux ou servir de guide aux rares touristes qui viennent voir la marmite et les chaînes, il est chez lui à la maison. Il se souvient de cette histoire rocambolesque et la raconte aux visiteurs :
« Ici vous êtes dans un lieu où nous voulons organiser. Nous avons déposé ces biens pour les garder. Ça se trouvait d’abord exposer à l’extérieur. Une nuit comme ça le village est endormi quelqu’un peut venir encore enlever comme on a fait la fois passée quand ces histoires se trouvaient à la forêt. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes organisés, on a commencé à construire ce que vous voyez ici pour éviter en tout cas ce genre d’enlèvement de nos biens […] Avec nos moyens de bord, avec les moyens de bord du groupement. C’est le chef du groupement qui tient le cahier des charges […] comme les chaînes étaient restées à la forêt et la marmite c’étaient enlevés par les blancs, les américains de la société Gulf. Nous, nous sommes allés les reprendre et nous leur avons obligé de venir remettre notre marmite après une longue discussion avec eux, vraiment une discussion houleuse. Je ne sais pas quelle serait leur intention parce que les cinq autres marmites étaient portées disparues. Nous avons perdu les cinq autres marmites. Celle-ci qui était resté je ne sais pas s’ils voulaient emmener ça encore comme les cinq autres. Nous n’avons rien fait parce que c’est difficile de faire une plainte contre l’inconnu […] celle-ci nous sommes allés la reprendre ça se trouvait déjà chez eux au compound, le lieu où ces américains manger. Les américains étaient partis ce sont maintenant les français qui sont là »
Et comme ce patrimoine n’est pas mis en valeur ce n’est pas non plus rentable. Les quelques rares visiteurs qui viennent ne déboursent pas grand-chose pour regarder ces objets qui rappellent non seulement l’histoire de la RDC qui a payé un lourd tribut lors de la traite négrière mais également du monde. Les quelques rares touristes qui font le déplacement de Moanda Village pour venir voir la marmite et les chaînes ne déboursent pas grand-chose lors de la visite. Ceux de Moanda ne veulent rien donner sous prétexte que ce sont des biens ancestraux. Ceux qui payent quelque chose sont ceux qui viennent de Kinshasa et ça varie d’une personne à une autre. Il y en a qui payent 3000 Francs Congolais, 5000 Francs congolais, 10 000 Francs Congolais. Ce sont les plus généreux qui payent 10 ou 20 dollars américains.
« Les touristes ils viennent quand même, ils viennent mais seulement les difficultés que nous avons, les touristes souvent ils honorent difficilement le droit de visite. Parfois 10 000 francs, parfois 5000 francs, parfois 3000 francs et comme ce sont des biens ancestraux pour eux, d’après ce qu’ils disent ce sont des biens ancestraux alors il faudrait seulement une bouteille de vin de palme et là-bas c’est peut-être 300 francs. Il y a des touristes qui viennent de Kinshasa rarement on reçoit parfois 10 dollars, 20 dollars et pourtant le travail que nous avons là-bas est un travail vraiment coûteux qui nous demande des centaines de dollars » se lamente le notable Simon Pierre LEMO SUZA.
De quoi susciter l’indignation du Président de la Fondation Eric IMPION. Pour lui : « un tel patrimoine ne peut pas être dans ces conditions et ce n’est pas aux habitants de ce village ou de cette ville de faire ce travail. C’est le travail de l’Etat. Et nous en tant qu’Asbl, nous en tant qu’organisation privée qui milite pour la promotion du patrimoine congolais nous allons travailler et d’ailleurs nous allons envoyer un membre de notre équipe pour qu’il vienne discuter avec les habitants pour savoir qu’est-ce qu’il faut exactement pour que du moins cet endroit soit fini et avec tous ces devis et tous ces états de besoin nous allons frapper à des portes pour que si pas l’Etat s’investisse qu’on trouve au moins notamment avec l’Unesco comment valoriser ce site. Nous nous battrons comme nous l’avons toujours fait pour que quelque chose soit fait d’abord pour cet endroit mais aussi pour toute la région de Moanda […] un patrimoine incroyable j’en entendais parler, j’ai vécu ça. Je suis assez troublé de voir que nous allons ailleurs visiter ailleurs alors que chez nous, nous avons bien meilleur le combat n’est pas encore fini, nous allons continuer à pousser » a indiqué Eric IMPION.
Tourisme Mémoriel, quel avenir
Trois afro descendants ont foulé le sol congolais lors de la conférence sur le tourisme mémoriel organisé en mai dernier par la fondation Eric IMPION. D’autres sont prêts à venir mais ils ont besoin des garanties surtout sécuritaires. Daniel ASELO OKITO, Vice premier ministre et Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières se veut rassurant à ce propos. « Le monde doit savoir qu’est ce qui s’est passé réellement à Nsiamfumu […] quant à ce qui concerne notre site Nsiamfumu, nos visiteurs à venir vont se rendre compte qu’il y a la sécurité dans l’ensemble du Kongo Central. Ils viendront ici, ils rentreront non seulement à Kinshasa même chez eux sans être inquiétés ».
Une dame s’est fortement impliquée pour la tenue de la conférence sur le tourisme mémoriel de mai 2021. Elle-même est descendante d’esclaves c’est ainsi que cette question la préoccupe au plus haut point. Il s’agit de la Princesse Chantal Yelu Mulop, Conseillère Spéciale du Chef de l’Etat en charge de la Jeunesse, Genre et Lutte contre les violences faites à la femme. Chantal Yelu renseigne que « la majorité de ceux qui veulent venir, qui sont intéressés par l’Afrique, ce sont les jeunes américains, les jeunes haïtiens, les jeunes martiniquais. Ils deviennent de plus en plus intéressés parce que notre musique les a attirés, notre culture les a attirés, notre liberté […] alors c’est ça qui est en train de les attirer. Et on essaie de voir s’ils sont encore intéressés à pouvoir venir. C’est tout un processus, faire venir les gens dans la traite négrière. Premièrement il y a l’histoire qui est là-dedans. En plus, il y a tous ces gens qui veulent venir s’installer ça veut dire c’est l’économie aussi qu’ils sont en train d’amener ici en Afrique. C’est aussi l’éducation, l’histoire qu’ils ont oublié qu’on est en train de leur apporter »
En attendant cela, le comité scientifique du projet international de l’UNESCO Route de l’Esclave a suggéré la tenue d’un symposium international sur la traite négrière et ses conséquences. A en croire Théodore Ngoy, Président de ce comité scientifique « le Congo a connu les conséquences les plus désastreuses du point de vue de sa démographie, du point de vue de son économie, du point de vue de sa culture. Le Congo doit prendre la tête de la discussion au niveau le plus haut sur la traite négrière et ses conséquences et la réparation nécessaire ». Félix TSHISEKEDI préside cette année l’Union Africaine. Son mandat est placé sous le thème « Arts, Patrimoine, Culture et Histoire ». Ce comité scientifique a proposé que le Président de la République prenne la tête de l’organisation du symposium international sur la traite négrière et ses conséquences.
« Nous allons rassembler tous les scientifiques de toute l’Afrique. Et le Président de la République va rassembler tous ses pairs chefs d’Etat qui ont été victimes de la traite négrière et on saura ainsi que le Congo n’est pas seulement le pays qui a connu les plus grandes souffrances de la traite négrière plus que d’autres pays, qu’il comprend plusieurs sites mémoriels de la traite négrière mais qu’il est un peuple d’histoire et de mémoire » a renchéri Théodore Ngoy. Cette initiative du comité scientifique national est soutenue par les autorités traditionnelles. Mfumu di Fima en est le représentant « nous soutenons la tenue en cette année, en tout cas avant la fin du mandat de notre Président de la République à la tête de l’Union Africaine du symposium international sur la traite négrière et ses conséquences tel que proposé par le comité scientifique national du projet international de l’Unesco »
A noter que c’est en février 2022 que prendra fin le mandat de Félix TSHISEKEDI à la tête de l’Union Africaine. En attendant la tenue de ce symposium international sur la traite négrière, la fondation Eric IMPION ne dort pas sur ses lauriers. Elle organise sous peu la deuxième édition de sa conférence sur le tourisme mémoriel.