Nuit de tension dans la périphérie de Goma, capitale du Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo. À Kanyaruchinya précisément, au moins un véhicule de la MONUSCO a été brûlé par des habitants en colère après que la mission de maintien de la paix de l’ONU ait décidé de se retirer de Rumangabo, au profit de la rébellion du M23, rapportent des sources concordantes à POLITICO.CD.
Selon notre correspondant dans la région, la #MONUSCO, en provenance de Munigi, « a forcé le passage sans contrôle et a tiré des balles. La population a brûlé l’un de ses camions »
En début de soirée ce mardi premier novembre, la MONUSCO annoncé son retrait ce mardi 1er novembre de Rumangabo. A travers un tweet publié mission onusienne au pays parle d’un retrait stratégique et tactique. « Nous avons opéré un retrait stratégique et tactique de Rumangabo, en concertation avec nos partenaires, pour mieux préparer ensemble les prochaines étapes. La MONUSCO reste mobilisée aux côtés des FARDC et pour protéger les civils », a indiqué la mission onusienne.
Rumangabo est l’un des principaux camps militaires de la province du Nord-Kivu. Sa position est tactique, car située dans l’est du Parc national des Virunga, à proximité de la route qui relie les villes de Rutshuru et de Goma. Depuis hier, le camp est entre les mains de la rébellion du M23, qui a également pris deux autres cités, dont celle de Kiwanja et Rutshuru-Centre, malgré la présence de la mission onusienne dans ce camp.
La MONUSCO est fortement critiquée en RDC pour son inaction présumée face à la rébellion du M23, soutenue par le Rwanda, à en croire un groupe d’Experts du Conseil de Sécurité de l’ONU.