La Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP), un service de renseignement des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a révélé les griefs rapprochés à Salomon Kalonda Della, conseiller spécial et politique de l’opposant Moïse Katumbi en détention depuis le 30 mai.
Dans une communication faite ce lundi 05 juin devant la presse, le lieutenant-colonel Kangoli Ngoli Patrick, conseiller Juridique de l’état-major des renseignements militaires a indiqué que le conseiller de Moïse Katumbi est poursuivi pour incitation des militaires à commettre des actes contraire au devoir et à la discipline, atteinte à la sûreté de l’état et détention illégale d’armes.
« Selon les informations recueillies de son téléphone, Salomon Idi Kalonda Della était en contact permanent et fructueux avec les officiers du mouvement terroriste M23/RDF », a-t-il affirmé tout en précisant que le proche collaborateur du candidat déclaré à la présidentielle de décembre 2023 était en contact avec les officiels M23 et Rwandais dont Runiga Jean Marie, l’ambassadeur rwandais expulsé en RDC Vincent Karega, des proches de Kaberebe… dans l’objectif de renverser le pouvoir de Tshisekedi et d’y installer un ressortissant katangais.
De plus, les services de sécurité confirment que lors de la manifestation de l’opposition le 20 Mai dernier à Kinshasa, Salomon Kalonda Idi Della était porteur d’une arme à feu.
« Cet effet militaire était tombé en plein échauffourée avec les éléments de la police qui l’ont rapidement ramassé et saisi. Il s’agit d’un pistolet 9 millimètres CTN 33304646 », relatent les renseignements militaires qui notent en plus que SK Della était sécurisé « sans autorisation » par des éléments des forces armées de la RDC, armés dont un major.
« Le major était chargé d’acquérir des armes de guerre au profit de Monsieur Salomon Idi Kalonda Della », a ajouté lieutenant-colonel Kangoli Ngoli Patrick.
Bras droit du Président d’Ensemble pour la République, Salomon Kalonda Della avait été interpellé manu militari à l’aéroport international de N’djili alors qu’il tentait de quitter Kinshasa pour Lubumbashi, après un mois de séjour à la capitale en marge de manifestations menées par
le bloc de l’opposition composé de Katumbi, Fayulu, Sesanga et Mapon.