L’organisation des Nations-Unies pour l’Enfance (UNICEF) se dit horrifiée par l’attaque d’un camp de personnes déplacées survenue aux premières heures du 12 juin 2023 dans la province d’ituri, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).
L’attaque brutale du camp de déplacés de Lala a fait plus de 45 morts, dont 23 enfants, selon les premiers rapports cités par l’UNICEF, soit un peu plus de 50 pour cent. Au moins sept personnes ont été blessées, dont trois enfants.
« Prendre des civils déjà vulnérables pour cible est plus que méprisable. Le traumatisme que vivent ces enfants est inimaginable. Il est inacceptable que ces familles qui ont déjà fui leurs maisons une fois soient une fois de plus la cible directe de la violence », a déclaré Grant Leaity, Représentant de l’UNICEF en RDC.
En plus de faire des morts et des blessés, les rebelles identifiés à la milice CODECO ont incendié plus de 800 abris et volé du bétail.
Dans un communiqué parvenu à POLITICO.CD, l’UNICEF et ses partenaires en Ituri estiment que 5 000 enfants ont été touchés par l’attaque, ayant perdu leurs parents, leurs frères et sœurs, leurs maisons et leurs biens, leurs jouets et leurs fournitures scolaires.
Le conflit en Ituri persiste depuis 2017, mais la situation s’est considérablement détériorée depuis le début de l’année 2023, les groupes armés prenant pour cible les civils, les écoles et les hôpitaux. Au cours des six derniers mois, environ 600 civils ont été tués et plus de 200 ont été blessés. La sécurité et la protection des enfants devient une préoccupation de plus en plus pressante et lituri se classe maintenant au deuxième rang des 26 provinces de la RDC qui a enregistré le plus grand nombre de violations graves vérifiées par les Nations Unies à l’encontre des enfants.
L’UNICEF dit répondre aux besoins humanitaires des personnes déplacées et des communautés d’accueil dans l’est de la RDC.
A la suite de cette attaque, l’UNICEF et ses partenaires identifient et soignent les enfants qui ont perdu leurs parents et leurs familles, et apportent un soutien psychologique aux enfants blessés et à leurs parents et soignent les enfants blessés qui n’ont pas été hospitalisés.
À l’en croire, grâce au Mécanisme de Réponse Rapide de l’UNICEF, 800 abris seront mis à la disposition des familles sinistrées dans les 72 heures.
« Nous demandons instamment au gouvernement d’amener les agresseurs à répondre de leurs actes et de renforcer la protection des enfants et de leurs familles », a indiqué M. Leaity.