Après les discussions avec les 4 leaders de l’opposition et Adolph Muzito, le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), Denis Kadima invite l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, aux discussions dans le but de passer au peigne fin le processus électoral en cours et proposer des solutions.
Dans sa correspondance envoyée à l’opposant et président honoraire Joseph Kabila, Denis Kadima lui informe qu’il a déjà pris des contacts avec d’autres leaders de l’opposition dans le même but.
«À l’occasion de la convocation de l’électorat pour la députation nationale le 25 juin 2023, j’ai annoncé la tenue dans les prochains jours, de rencontres avec des leaders politiques, particulièrement ceux de l’opposition. Des contacts ont déjà été pris avec d’autres leaders d’opposition dans le même but. Je viens par la présente solliciter une rencontre avec vous. En cas d’accord de votre part, le lieu et la date de la rencontre seront convenus », a écrit Denis Kadima à Joseph Kabila, l’autorité morale du Front commun pour le Congo (FCC).
Toutefois, la commission électorale nationale indépendante s’était engagée à mettre en œuvre toutes les recommandations de l’audit externe principalement la publication anticipée des listes des électeurs.
Les conditions du FCC de Kabila
Réagissant sur l’évolution du processus électoral dans le pays, la famille politique de Joseph Kabila, le FCC, avait, maintes fois, réaffirmé sa position exprimée de participer aux élections dans le délai constitutionnel, à condition d’avoir une équipe dirigeante de la CENI « consensuelle » et comportant en son sein des délégués dúment désignés par leurs composantes.
À cela s’ajoute l’exigence d’avoir une Cour constitutionnelle « non inféodée » dont les membres sont désignés conformément à la Constitution et aux lois à la matière ; mais également une loi électorale « inclusive » garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs.
Selon le FCC, il est constaté malheureusement qu’à ce jour, rien de tout cela n’est fait, et que Félix Tshisekedi s’entête à organiser avec sa CENI «monocolore».
Pour les compagnons de Joseph Kabila, l’enrôlement des électeurs, qui aboutit à un projet de loi sur la répartition des sièges que l’Assemblée nationale a adopté, s’est déroulé dans un contexte de « fraude, d’amateurisme, et d’absence criante d’un audit externe crédible le rendant non fiable décrié par tous ».
« En effet, la cartographie électorale, la distribution des kits d’enrôlement, se sont réalisés sans tenir compte de la démographie et de la superficie des circonscriptions électorales de sorte que les circonscriptions sous peuplées se sont vu augmenter de kits et par conséquent, du nombre des sièges. Des mineurs ont été illégalement enrôlés et plusieurs personnes disposent à ce jour de plusieurs cartes d’électeurs », avaient-ils expliqué.
Avant d’ajouter que tout ceci démontre le caractère peu fiable du processus électoral qui présage des élections « chaotiques et frauduleuses » dans le pays.
Les membres du Front commun pour le Congo avaient décidé de ne pas accompagner «la dictature de Monsieur Tshisekedi, ni le hold up électoral» qu’il a déjà planifié, et ne vont donc pas participer aux élections «frauduleuses et chaotiques» aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de la démocratie et de la République.