16 civils au total ont été enlevés dans la journée du samedi 22 juillet par des hommes armés identifiés aux rebelles du mouvement de 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda.
D’après Aimé Mbusa Mukanda, un activiste des droits humains basé dans la région, ces habitants sont ceux qui ont jugé de quitter le camp de déplacés de Kanyaruchinya à cause de leurs conditions de vie difficile et avaient regagné les zones sous occupation des rebelles dans le groupement Rugari – à plus de 35 km de la ville touristique de Goma –sur la route nationale numéro 2.
Dans l’entre-temps, dans la région de Kitshanga, 5 personnes dont un chef local demeurent introuvables jusqu’à présent. Et les M23 sont pointés du doigt d’être derrière cet enlèvement.
Aimé Mbusa Mukanda qui estime que l’insécurité créée par ces combattants viserait à balkaniser la RDC sous l’oeil de l’EAC et la communauté internationale. Il souhaite voir la multiplication des stratégies pour finir cette guerre par le gouvernement.
« Pour prendre le pouvoir au Rwanda dans les années 1990, les mêmes méthodes ont été appliquées dans la province Nord du Rwanda ça pris 4 ans pour tuer les populations civiles et déstabiliser le pouvoir en place et ce sont les mêmes acteurs qui jouent ce film à Rutshuru pas comme APR mais M23 », a indiqué cet activiste des droits humains.
Les M23 sont auteurs actuellement de plusieurs violations des droits de l’homme dans les territoires de Rutshuru, une partie de Nyiragongo et Masisi et ont créé le déplacement des milliers de civils qui traversent le calvaire dans des camps des déplacés depuis maintenant plus d’une année.