Le 28 juillet 2023, l’Union européenne a sanctionné 25 personnalités congolaises et Rwandaises responsables qui selon l’organisation, sont impliquées dans plusieurs violations et abus des droits de l’homme et du maintien des conflits armés, de l’instabilité et de l’insécurité dans l’Est de la RDC.
Parmi ces personnalités, on retrouve le colonel Simon Tokolonga qui est à la tête du 3411 ème régiment des FARDC.
L’UE lui reproche d’avoir participé à la réunion de Pinga entre le 8 et le 9 mai 2022 dans lequel plusieurs groupes armés locaux, tels que la Nduma défense du Congo-Rénové (NDC-R) et l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), ont forgé une coalition pour résister au Mouvement du 23 mars (M23).
Ces groupes armés ont donc créer l’Armée révolutionnaire congolaise (ARC). La présence de ce colonel a révélé la coopération de certains membres des FARDC avec cette coalition.
« Les groupes armés non gouvernementaux faisant partie de la coalition ARP, notamment le NDC-R, l’APCLS et les FDLR, entretiennent le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en RDC et sont responsables de graves atteintes aux droits de l’homme dans ce pays, notamment par le recrutement et la formation des combattants, la participation aux opérations contre le M23/ARC, les attaques contre les civils, les meurtres et les graves violations commises contre les enfants telles que les viols et autres formes de violences sexuelles et les enlèvements », indique le communiqué de l’UE.
En outre, ce colonel aurait coordonné en juillet 2022, la fourniture de plusieurs munitions aux combattants des FDLR ( Forces démocratiques de libération du Rwanda) à Kazaroho.
Ainsi pour l’UE, du fait de son rôle de coordonateur dans l’approvisionnement en armes des ces différents groupes rebelles, Simon Tokolonga s’est rendu complice des crimes de ces groupes armés qui entretiennent le conflit armé, l’instabilité et l’insécurité en RDC.