Sur le plan organisationnel de la neuvième édition de jeux de la Francophonie, la République démocratique du Congo a mis tout le monde d’accord. A l’unanimité, Kinshasa a convaincu le concert des Nations francophones ayant participé à ces Jeux dans le domaine des infrastructures et même de l’accueil.
Au cours d’une interview accordée à l’Agence France-Presse(AFP), la directrice du comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF), Zeina Mina n’a qu’une seule phrase : « malgré les reports et des inquiétudes, Kinshasa a réussi à organiser les 9e Jeux de la francophonie », qui s’achèvent ce dimanche 06 août.
En ce qui concerne le bilan des jeux qui se tiennent depuis le 28 juillet dernier à Kinshasa, capitale de la Francophonie pour la circonstance, la directrice du CIJF a déclaré à l’AFP que le taux de participation a été satisfaisant, en dépit de toutes « les difficultés rencontrées, les inquiétudes, les incertitudes » autour de cette édition et les deux reports en 2021, puis 2022.
A l’en croire, les jeux de la Francophonie de Kinshasa ont eu 3 533 participants, dont 1 810 sportifs et artistes ayant pris part aux compétitions, représentant trente-sept (37) pays ayant en commun, la langue française.
« Au tout début, l’hébergement était compliqué, mais après, cela s’est mis en place. […] Nous avons eu plusieurs records de la francophonie battus en athlétisme, grâce notamment à la qualité de la piste, qui a été totalement rénovée », a-t-elle affirmé.
De l’accueil chaleureux à l’enthousiasme Kinois
Zeina Mina n’a pas mis à l’écart l’enthousiasme de la population de la mégapole Kinshasa, tout au long de cette grande messe de fraternité francophone. La directrice du comité international des Jeux a déclaré avoir été surprise par une « grande ferveur » autour des Jeux.
« Ce qui me frappe, ce sont les gens qui se bousculent pour voir quelque chose de nouveau. Ils ont adhéré, ils applaudissent tout le monde, que ce soit des Congolais, des Roumains, des Français, des Libanais… », a avoué Zeina Mina.
À propos du retrait ou de la participation a minima de certaines délégations, la directrice du CIJF a évoqué le problème lié au retard de livraison des infrastructures.
« Je n’ai pas de jugement à porter sur leur décision, chacun est libre de participer ou pas. Mais je peux comprendre le désistement de certains athlètes, parce qu’il y avait des incertitudes sur la livraison des chantiers. Les grandes délégations se préparent à l’avance, cela demande une logistique, les sportifs dépendent de leurs clubs, de leurs fédérations, des participations internationales », a-t-elle expliqué dans des propos relayés par AFP.
« Or le stade d’athlétisme n’a été livré qu’il y a trois semaines. […] Finalement tous les efforts ont été déployés par le pays hôte et les infrastructures ont été livrées. Ça fait partie du miracle congolais et du fameux dicton: impossible n’est pas congolais », a-t-elle argué.
« Avec l’accompagnement des instances de la francophonie, le pays hôte a relevé le défi et a réussi à organiser les 9e Jeux de la francophonie », s’est-elle réjouie.
Lors de cette même interview, Zeina Mina a souligné que les Jeux de la Francophonie ne sont pas que des compétitions et des concours. Pour appuyer ses propos, elle a soutenu que les jeux s’inscrivent dans un projet social.
« Aujourd’hui, leur organisation a permis de former des ressources humaines, des arbitres, des juges, des gens en événementiel, de développer des infrastructures, d’impulser des stratégies de développement, des programmes d’éducation physique », a-t-elle précisé.
Le succès de ces jeux de la Francophonie en République démocratique du Congo est passé notamment par la construction des infrastructures sportives de qualité. De la réfection totale du mythique stade Tata Raphaël et des Martyrs passant par la construction des gymnases modernes de Basket-ball, Tennis… à la construction et la modernisation des sites de logement des athlètes, le gouvernement congolais a décaissé plusieurs millions de dollars américains.