Le deuxième vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Didi Manara, soupçonne une cohabitation entre le Comité laïc de coordination (CLC), la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et le terrorisme du M23 qui s’opposerait à l’idée d’une démocratie en République démocratique du Congo.
Dans une de ses sorties médiatiques, Didi Manara a, au nom de la CENI, rejeté la requête faite conjointement par la CENCO et l’ECC de procéder à un « audit citoyen » pour le fichier électoral en cours. « La CENCO-ECC nous demande de cogérer le processus électoral. C’est une aberration. Nous ne pouvons absolument pas prêter l’oreille à leur demande d’audit citoyen », a-t-il asséné d’entrée sur les antennes de la radio Top Congo FM.
Cependant, en cette demande de ces deux confessions religieuses, le deuxième vice-président de la CENI ne voit non seulement une mauvaise intention des requérants.
« Lorsque le CLC et la CENCO ont dit : allons au dialogue. Immédiatement une partie de l’opposition a dit la même chose, fort curieusement, le M23 a dit, exactement, la même chose, au même moment. C’est un triumvirat des gens qui sont sous la houlette de certains lobbies qui ne veulent pas de l’évolution de la démocratie dans notre pays », a suspecté le vice-président Manara.
Il ne s’est pas arrêté là. L’ancien président du groupe parlementaire PPRD et alliés à l’assemblée nationale estime que la CENCO et l’ECC font réellement partie de l’opposition congolaise. « Je vous assure que nous n’avons pas beaucoup d’attaques venant des partis politiques que de ces 2 églises. Il y a un ou 2 mandats, un évêque avait même proclamé les résultats. Nous ne voulons pas répéter la même chose », a-t-il déclaré.
Pour Didi Manara, la réponse de la CENI à cette requête reste catégorique : « Sans ambages, la CENI ne va plus ouvrir la porte à un audit. L’audit a été fait, les recommandations sont là ». Mais, pour mieux les accompagner, il a demandé à ces deux confessions religieuses de respecter le rôle des autorités électorales à tous les niveaux et de ne jamais s’immiscer de manière illégale ou de façon inappropriée dans l’administration des élections.
« Nous n’allons pas accepter qu’elles quittent leur place pour s’immiscer dans notre travail nous donné par la Constitution et le peuple Congolais », a-t-il averti.