Le président de la République démocratiques du Congo, Félix Tshisekedi a fait la restitution de sa participation au récent sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) qui s’est tenu à Luanda en Angola. Au cours de ce sommet, Félix Tshisekedi a passé les commandes de cette organisation sous-régionale à son homologue angolais, Joao Lourenço.
Lors de cette rencontre, le président de la République a fait part à ses pairs Chefs d’Etat, de la dégradation de la situation humanitaire et le statu quo de fait imposé par le Rwanda et ses supplétifs du M23.
D’après Félix Tshisekedi, ce groupe terroriste appuyé par Kigali s’est jusqu’ici refusé de se conformer aux engagements pourtant souscrits dans le cadre du processus de Nairobi et de la Feuille de route de Luanda, allant même à entraver la mise en œuvre des mécanismes dont ceux supervisés par la MONUSCO le tout sous le regard « coupable et complice » de la force régionale déployée par la Communauté de l’Afrique de l’Est.
A cet égard, le président Tshisekedi a salué l’engagement de la SADC à travers sa troïka pour l’initiative de déployer ses troupes en République démocratique du Congo pour soutenir les efforts engagés sur terrain par les forces armées et le gouvernement dans la lutte et la neutralisation du groupe terroriste M23 et les autres groupes armés qui opèrent dans la partie orientale du pays.
Malgré le prolongement du mandat de la force régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est déployée dans l’Est de la RDC pour combattre les groupes armés et imposer la paix, Félix Tshisekedi s’est montré de plus en plus critique envers ce volet militaire de cette organisation sous régionale qui regroupe notamment l’Ouganda, le Kenya, le Burundi, la Tanzanie, le Soudan du Sud et le Rwanda. De la Cohabitation à la complicité, Kinshasa a visiblement tourné le dos à la force régionale quoique toujours présente sur son territoire.