Des manifestations pour revendiquer le départ « immédiat » de la Mission onusienne en RDC, la Force régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est ainsi que de tous les occidentaux y compris leurs organisations non gouvernementales, ont eu lieu dans l’avant-midi de ce mercredi 30 août, dans la ville de Goma au Nord-Kivu.
Dans une communication faite après ces émeutes, les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont rapporté que ces manifestations étaient « préméditées par un groupe des bandits armés drogués et manipulés », se faisant passer pour les « Wazalendo » appartenant à une secte mystico-religieuse du prophète Ephrem Bisimwa, dans l’objectif de semer le chaos dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
« Il vous souviendra que ce prophète manipulateur, avait été reconnu auteur d’un cas similaire qui avait encore causé la mort de plusieurs de ses adeptes en province du Sud-Kivu », a indiqué le communiqué des FARDC, signé par le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike.
Pour stopper cette situation de trouble, l’armée congolaise a expliqué avoir pris toutes les précautions et s’est « professionnellement » interposée aux aventures de ces fauteurs des troubles jouant le jeu de l’agresseur M23/RDF.
7 morts dont un policier et plusieurs blessés
Dans leur communiqué parvenu à POLITICO.CD, les FARDC ont dressé un bilan provisoire faisant état de plusieurs personnes blessées, 7 personnes tuées dont un policier lapidé par les manifestants et 158 personnes arrêtées pendant les émeutes.
Pour sa part, le lieutenant-général Constant Ndima – gouverneur militaire du Nord-Kivu – a présenté ses condoléances aux familles des victimes et sa compassion aux blessés, qui à en croire l’armée, sont déjà pris en charge dans différentes structures sanitaires de la ville de Goma.
« Au regard de ce qui précède, l’Autorité provinciale rassure la population de l’accalmie de la situation, l’appelle par la même occasion à ne pas paniquer et à vaquer librement à ses occupations », a soutenu la communication des FARDC.
Cependant, le gouverneur et commandant des opérations au Nord-Kivu a mis en garde toute personne qui se permettrait une fois de plus de se livrer à pareil acte.