Dans la matinée du mercredi 30 août à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, des fidèles d’une secte locale ont manifesté contre la présence de la Mission onusienne (Monusco) sur le territoire congolais. Une manifestation qui a été réprimée par les Forces armées congolaises (FARDC).
Une confrontation sanglante qui a causé la mort de plus de quarante personnes dont un élément des forces de l’ordre, des blessés et plusieurs dégâts matériels. Cet événement a suscité la réaction de plusieurs acteurs de la société civile.
Moïse Katumbi, opposant candidat à la présidentielle de décembre prochain et réfractaire au régime du Président Félix Tshisekedi, n’est pas resté sans mots face à cette situation qu’il qualifie directement de « crime contre l’humanité ».
« Je condamne le massacre qui vient d’avoir lieu à Goma. Les victimes étaient non armées. Cette tuerie est un crime contre l’humanité », a déclaré ce jeudi 31 août l’ancien gouverneur du Katanga, bien que l’armée congolaise ait indiqué que les manifestants étaient armés.
« Les images qui circulent sont insupportables car le droit à la vie est sacré. Toutes mes condoléances aux familles et proches des victimes », a poursuivi le président du parti politique Ensemble pour la République.
Face à cette situation, Moïse Katumbi a condamné « l’incapacité » du gouvernement de l’Union sacrée de la Nation, plateforme politique du Président Tshisekedi à mettre un terme à l’insécurité. « Dans tout le pays, des criminels sont en liberté », a-t-il pesté.
En revanche, Moïse Katumbie exige qu’une enquête soit ouverte afin que les auteurs de ces tueries ainsi que leurs commanditaires puissent être identifiés, traduits en justice et condamnés avec sévérité. « Aucun crime ne peut rester impuni », a-t-il martelé.
Le bilan (non encore officiel) de cette mésaventure s’élève à une quarantaine de morts, plus de 150 blessés sans compter les dégâts matériels. Depuis ce matin, plusieurs sources signalent une accalmie dans la grande ville Nord-kivusienne.