Le nombre de victimes des manifestations ayant eu lieu mercredi 30 août dans la ville de Goma, ne cesse de grimper. Alors qu’il y a vingt-quatre heures l’armée annonçait un bilan provisoire de 7 personnes tuées, le gouvernement l’a revu à la hausse en révélant qu’un total de 43 personnes a péri pendant les émeutes.
Selon le gouvernement de la République démocratique du Congo, le rapport transmis par les autorités militaires et médicales de la province du Nord-Kivu, le bilan officiel est fixé à 43 décès déplorés ; 56 blessés, dont 20 soignés à l’hôpital militaire du Camp Katindo, 29 à l’hôpital CBCA Ndosho et 7 à l’hôpital Heal Africa.
A cela s’ajoute un total de 158 personnes appréhendées, y compris le leader de la secte, qui se trouvent actuellement, selon les sources gouvernementales, entre les mains des services habilités.
« Tout en déplorant les pertes en vies humaines, le gouvernement de la République présente ses condoléances aux familles des victimes et exprime toute sa compassion aux blessés », a ajouté un communiqué du gouvernement consulté par POLITICO.CD.
Réitérant l’appel au calme lancé à la population locale par l’autorité provinciale, et invitant la population à la vigilance, le gouvernement congolais a annoncé qu’une délégation gouvernementale se rendra incessamment à Goma pour « faire le point général de la situation ».
Des manifestations pour revendiquer le départ « immédiat » de la Mission onusienne en RDC, la Force régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est ainsi que de tous les occidentaux y compris leurs organisations non gouvernementales, ont eu lieu dans l’avant-midi de la journée de mercredi
Des manifestations pour revendiquer le départ « immédiat » de la Mission onusienne en RDC, la Force régionale de la Communauté des États d’Afrique de l’Est ainsi que de tous les occidentaux y compris leurs organisations non gouvernementales, ont eu lieu dans l’avant-midi de la journée de mercredi à Goma.
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Dans une communication faite quelques heures après les échauffourées, les Forces Armées de la République démocratique du Congo (FARDC) rapportaient que ces manifestations étaient « préméditées par un groupe des bandits armés drogués et manipulés », se faisant passer pour les « Wazalendo » appartenant à une secte mystico-religieuse du prophète Ephrem Bisimwa, dans l’objectif de semer le chaos dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
Pour stopper cette situation de trouble, l’armée congolaise expliquait avoir pris toutes les précautions et s’est « professionnellement » interposée aux aventures de ces fauteurs des troubles « jouant le jeu de l’agresseur M23/RDF ».