La Cour de cassation vient de repousser jusqu’à sept jours, la date du prononcé de l’arrêt dans le cadre du procès qui oppose le député national et ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC) au ministère public. Le verdict était attendu ce mercredi 6 septembre.
Lundi 14 août, la Cour de cassation a requis trois ans de prison ferme contre l’opposant Jean-Marc Kabund, faisant suite à l’étape d’instruction dont la dernière audience remonte au 7 août dernier.
Douze chefs d’accusation pèsent sur le président du parti politique « Alliance pour le changement », entre autres, « outrage envers le Parlement, le Gouvernement de la République, l’offense envers le chef de l’État, ainsi que la propagation de fausses rumeurs ».
Des griefs que l’accusé ne cesse toutefois de réfuter en plaidant non coupable. L’ancien président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) – parti au pouvoir – allègue n’avoir relayé que « des informations qu’il avait reçues de sources sûres ».
Ce procès met en lumière les tensions existant entre le pouvoir en place et l’opposition à 4 mois des scrutins. Considéré comme le chef et stratège de la coalition de l’Union sacrée lors de sa formation, Jean-Marc Kabund était l’un des hommes forts du Président Félix Tshisekedi avant de se blottir contre ce dernier.
Après avoir créé son parti politique (A.Ch) l’an dernier, Kabund se positionne en opposant du Président Tshisekedi qu’il décrit comme « danger au sommet de l’État ». Potentiel candidat à la présidentielle du 20 décembre de cette année, l’ancien premier vice-président de l’Assemblée nationale dénonce aussi l’exercice du pouvoir de Tshisekedi et de ses affidés qui se fait, selon lui, au détriment des Congolais.
Depuis lors, « le maître nageur » est incarcéré à la prison de Makala en dépit de sa mise à résidence surveillée sur décision de la justice et son immunité parlementaire levée.