Arrêté manu militari le 30 mai dernier à l’aéroport de N’djili et transféré quelques jours après à la prison militaire de Ndolo, à Kinshasa, le conseiller spécial et bras droit de Moïse Katumbi, principal opposant au régime de Tshisekedi, est admis dans une structure sanitaire dans la capitale congolaise, apprend POLITICO.CD des sources proches du collectif de ses avocats.
Salomon Kalonda Della n’est pas « en bonne santé », a confirmé l’un de ses avocats, sans plus détail. Il a quitté mardi sa cellule pénitentiaire pour « être admis dans une structure sanitaire ».
« Suite à la détérioration de son état de santé, l’opposant Salomon Kalonda a quitté, dans une ambulance, la prison militaire de Ndolo pour être admis dans une structure sanitaire de Kinshasa pour des soins appropriés », a confié l’un de ses avocats, cité par Top Congo FM.
L’information est aussi corroborée par Me Hervé Diakiese qui souhaite, dans un post publié le soir du mardi sur les réseaux sociaux, que Salomon Kalonda se rétablisse au plus vite afin de continuer à clamer son innocence.
« Notre client Salomon Idi Kalonda Della a été transféré dans un centre médical, pour des soins appropriés. Son séjour en milieu hospitalier devrait lui permettre un prompt rétablissement afin de faire éclater vigoureusement son innocence », a-t-il soutenu.
Ouvert le 17 août, le procès du proche conseiller de Katumbi a, aussitôt, été renvoyé au 18 septembre afin de permettre à ses avocats de prendre connaissance du dossier. Cependant, dans la lecture des charges, la justice militaire n’a plus fait mention de la détention d’armes que ce proche de Katumbi aurait détenu pendant la manifestation de l’opposition du 20 mai 2023.
La justice militaire reproche à Salomon Kalonda d’avoir reçu auprès de Patrick Nyundo (agent de l’ANR) par WhatsApp, les images des tenues et bottines militaires soigneusement et secrètement choisies par la hiérarchie militaire.
Ainsi, la justice militaire estime qu’il s’est rendu coupable de trahison par le fait de livrer des équipements, installations, appareils ou autres matériels affectés aux FARDC.
La cour militaire estime qu’il a, par cette action, été en intelligence avec une puissance étrangère en vue de susciter des actes d’agression contre la République.
Alors que le collectif des avocats congolais prépare la prochaine audition de Kalonda programmée pour le lundi 18 septembre, deux avocats belges qui ont rejoint, à la mi-juillet, le collectif des défenseurs congolais, ne seront pas de la partie, faute des visas (non accordés), a annoncé mardi le média belge La Libre.