Les communautés locales du territoire de Punia, dans la province du Maniema, accusent une société chinoise de piller des mines d’or et de diamants situés au village Matumba. Ces accusations sont contenues dans une déclaration parvenue ce samedi à POLITICO.CD.
À l’en croire, des sujets chinois exploitent de manière illicite des sites miniers sans aucune autorisation légale, et ce, sous la bénédiction d’un conseiller honoraire proche de la Présidence de la République et des militaires lourdement armés qui sécurisent la zone. Ainsi, dénoncent les communautés, l’environnement de Punia est en danger.
« Nous, communautés locales du territoire de Punia en Province du Maniema, c’est avec consternation, indignation et amertume, que nous ne cesserons jamais de dénoncer l’habitude énormément fâcheuse et révoltante de l’exploitation de mines d’or et de diamant, de l’occupation illégale de notre terre ancestrale, des destructions méchantes de l’environnement, de violation des droits légitimes de communautés locales par les sujets Chinois regroupés dans une société fictive dénommée GOLD MOUNTAIN MINING GROUP oeuvrant au village Matumba en territoire de Punia au Maniema sous la bénédiction et le trafic d’influence de monsieur Juvénal Kabwende Musa, Conseiller honoraire dans le collège des conseillers en charge des mines au cabinet du Président de la République », a-t-on lu dans cette déclaration.
D’après la même source, ces chinois sont protégés par les militaires et policiers dans les sites d’exploitations minières, qui par la suite, « tirent des balles réelles sur les paisibles citoyens alors que ces derniers veulent vaquer de leurs activités quotidiennes et revendiquer leurs droits les plus légitimes et se permettent d’aller piller aux coopératives et regroupements miniers ».
« C’est le cas enregistré la nuit du lundi 18 septembre 2023 dans le regroupement minier de Katanga où un policier dénommé Debaba affecté à la protection des activités illégales des chinois, a tiré plus d’un coût des balles réelles aux creuseurs dans le chantier minier de l’or dont nous ignorons le motif », dénoncent les communautés de Punia, dans la déclaration signée par Fabien Mupenda, mandataire des chefs coutumiers.
Par cette occasion, les communautés de Punia demandent « l’expulsion définitive sans délai dans notre entité coutumière des sujets chinois, la suspension de leurs fonctions, toutes les autorités dûment impliquées dans cette mafia suivie de l’ouverture d’action judiciaire afin que les sanctions conséquentes soient administrées à tous ceux qui seraient coupables ».
Bien plus, elles recommandent l’application « sans faille du principe pollueur-payeur pour obtenir réparation des dommages et intérêts, le retrait définitif des titres miniers (PE 5320 et 5321) de la MIMA pour décourager les fouteurs en eau-trouble ».
Les communautés locales de Punia envisagent par ailleurs, des actions citoyennes de grandes envergures si leurs revendications ne sont pas prises en compte. « Nous lançons notre S.O.S », ont-elles chuté dans leur déclaration.