A l’instar de la desserte en eau potable et en électricité, la délivrance d’un passeport biométrique s’est ajoutée sur la liste des denrées rares en République démocratique du Congo. Pour cause, selon le ministre des Affaires étrangères et Francophonie, Christophe Lutundula, l’opérateur actuel, LOCOSEM, une filiale de Semlex n’a pas renouvelé les équipements qui ont vieilli.
Par conséquent, la République démocratique du Congo est passée de la capacité d’impression des passeports de 1 000 voire 2 000 passeports par mois à 400 passeports par mois.
« Je sollicite l’indulgence des compatriotes en leur disant dans quel état j’ai trouvé le dossier, qu’il y a eu des procédures internes pour obtenir le nouveau marché. Ce problème est réel et nous nous battons pour ça. Encore une fois, je sollicite l’indulgence pour que ce problème soit résolu », a déclaré Christophe Lutundula sur Top Congo FM indiquant que le contrat de LOCOSEM est échu depuis plus de 9 mois et que le nouvel opérateur prendra les rênes dès le mois prochain.
« Nous avons sommé LOCOSEM à remettre les passeports parce que l’argent des Congolais a été perçu. Nous avons fait des sommations conformément aux règles. Je rentre à Kinshasa, nous n’allons pas hésiter à recourir aux procédures normales », a argué le chef de la diplomatie congolaise qui séjourne à New-York en marge de l’Assemblée générale des Nations-Unies.
Dans le même chapitre, le ministre des Affaires étrangères a révélé qu’un arrêté a été signé pour décentraliser l’émission de cette pièce d’identité. Selon ses propos, il s’agit de 4 centres de captures à Kinshasa, d’autres au Kivu, au Kasaï, au Kongo-Central, etc.
En mai, le secrétariat aux Affaires étrangères avait temporairement suspendu les opérations de capture des données individuelles et d’impression des passeports en raison des travaux d’entretien et de maintenance des imprimantes dans le but de garantir la « rapidité et la qualité » d’impression des passeports. Depuis lors, obtenir ce document de voyage qui expire après cinq ans révèle d’un miracle. Les requérants se plaignent de la durée avant l’obtention de ce document.
En plus de cette difficulté, le prix officiel fixé à 99 dollars américains est à peine observé.