Après le refus du gouvernement de la République démocratique du Congo d’ouvrir un dialogue avec le M23 qui occupent des vastes pans de terre dans la province du Nord-Kivu, ce groupe terroriste, supplétif de l’armée rwandaise (RDF) tente de faire pression en réoccupant plusieurs entités jadis confiées aux contingents de la force régionale de l’EAC conformément aux accords régionaux.
Ce mercredi 27 septembre dans la matinée, ces terroristes ont tenté de se réinstaller sur la crête Kanyamahoro à Kibumba, allant jusqu’à placer le contingent kenyan de l’EAC derrière ses lignes.
« Il a fallu la pression des FARDC et la dissuasion de la Force régionale de l’EAC, pour que ces derniers se retirent », a indiqué le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole de l’administration militaire du Nord-Kivu qui précise que la coalition M23/RDF a réoccupé Kibarizo, Kabalekasha, Kirumbu Bukombo, Rugogwe, Busumba et Burungu en territoire de Masisi, la colline de Ruhunda à Kibumba en territoire de Nyiragongo.
Pour l’armée loyaliste, il s’agit d’une énième provocation. Elle demande à la communauté nationale et internationale, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est, le Mécanisme conjoint de vérification élargi ainsi que le Mécanisme ad hoc de vérification de tirer toutes les conséquences y relatives.
Toutefois, les Forces armées congolaises (FARDC) disent être prêtes et déterminées à parer à toutes éventualités.
Peu avant cette communication, les autorités militaires avaient alerté les services de sécurité sur la présence des espions rwandais en possession des cartes d’électeur de la République démocratique du Congo à la frontière congolaise de la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu.
Quelques jours après le retour des forces armées de la RDC à Mushaki, les terroristes du M23 ont accusé Kinshasa de violation du cessez-le-feu et ont, depuis lors, renforcé leurs effectifs. Son président politique Bertrand Bisimwa a annoncé que le M23 se préparait à une « grande guerre » contre l’armée loyaliste.