Le ministre d’État, ministre de la Décentralisation et Réformes Institutionnelles, Eustache Muhanzi Mubembe a procédé, mercredi 27 septembre, à la mise en place générale des animateurs des Entités Territoriales Décentralisées à travers l’arrêté N°03/CAB/MIN/DEC-RI/EMM/2023 portant nomination des chefs de secteurs sur toute l’étendue de la République.
Cette nomination, en effet, ne fait pas foi dans le chef du Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, Peter Kazadi qui a saisi, ce jeudi 28 septembre, son collègue de la Décentralisation à travers une correspondance.
Dans cette correspondance, Peter Kazadi a instruit Eustache Muhanzi d’ignorer son arrêté portant nomination des chefs de secteur.
Par contre, il lui a demandé d’en tenir aux arrêtés ministériels n°25/CAB/VMP/MININTERSECAC/PKK/203/2023 du 18 juillet 2023 et n°25/CAB/VPM/MININTERSECAC/PKK/214/2023 du 14 août 2023 qui y sont de stricte application.
À cet effet, le VPM chargé de l’Intérieur a fait savoir au ministre d’État chargé de la Décentralisation et des Réformes Institutionnelles que tout acte contraire de sa part lui expose à des sanctions exemplaires.
Pour le Ministre d’État chargé de la Décentralisation, l’Arrêté ministériel n°214/CAB/VPM/MININTERSECAC/ PKK/2023 modifiant et complétant l’Arrêté ministériel n°25/CAB/VPM/MININTERSECAC/PKK/203/2023 du 18 juillet 2023 a été procédé, en violation de la Constitution et de l’Ordonnance fixant les attributions des ministères, à la désignation de manière irrégulière des Chefs des Secteurs par le Ministre ayant l’intérieur dans ses attributions.
Par conséquent, Eustache Muhanzi a jugé nécessaire de régulariser cette situation par la mise en place régulière des autorités locales « qualifiées, compétentes et engagées » pour le développement local.
Aussi, il a jugé nécessaire d’assurer la continuité et le fonctionnement régulier des services publics au niveau des Entités Territoriales Décentralisées en général, et des secteurs en particulier, en attendant l’élection et l’installation des animateurs de ces entités conformément à la Constitution, et vu l’urgence de renforcer l’autorité de l’État au niveau de ces entités, en vue de faire régner l’ordre, la paix et la sécurité, conditions indispensables pour le mieux-être et l’épanouissement des populations locales.