La candidature de l’opposant congolais et président du parti Ensemble pour la République, Moïse Katumbi Chapwe, à la présidentielle du 20 décembre prochain, a été déposée dans l’avant-midi de ce mercredi 04 octobre, au siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Kinshasa.
Dans son adresse à la presse après le dépôt de ladite candidature, Hervé Diakiese, porte-parole d’Ensemble pour la République a rappelé que cet événement intervient dans un contexte « dramatique », marqué notamment par l’assassinat de l’ex-ministre des Transports et cadre du parti, Chérubin Okende ; le « Carnage de Goma » où les éléments de la Garde Républicaine ont massacré les civils adepte de la secte « Wazalendo » ; la répression des manifestations de l’opposition ; ainsi que les arrestations aussi « brutales qu’injustifiées » de plusieurs journalistes.
Les représentants de l’ex-gouverneur de la province du Katanga, ont également rapporté les propos de ce dernier absent au siège de la CENI, qui s’est exprimé sur sa candidature en déclarant que « la RDC n’est condamné ni à la guerre, ni à l’insécurité, ni à la mauvaise gouvernance, ni aux violations répétées de l’État de droit et des libertés ».
« Notre pays n’a pas besoin de dirigeants égoïstes et corrompus qui s’approprient à leur profit les richesses en condamnant le peuple à la faim, au chômage et à la misère. Notre pays n’a pas besoin de dirigeants qui le tirent sans cesse vers le bas. Notre pays a besoin de dirigeants intègres qui le tirent vers le haut. Seuls des hommes et des femmes élus dans la transparence pourront redonner confiance au peuple à qui ils devront rendre des comptes. J’ai foi dans le génie, le courage et la force du peuple Congolais. C’est pour lui que je me battrai jusqu’au bout », a indiqué Moïse Katumbi.
Un programme détaillé attendu
Poursuivant son adresse à la presse, Hervé Diakiese a annoncé le lancement dans les tous prochains jours, du manifeste d’Ensemble pour la République. A en croire ses propos, ce programme a pour ambition : la stabilisation et la sécurisation en mettant fin à la guerre dans l’Est du pays; la restauration de l’État de droit; la lutte contre l’impunité en assurant à l’économie une croissance forte, inclusive et créatrice d’emplois, en améliorant le climat des affaires et des investissements, en améliorant les prestations sociales de base ainsi qu’à l’éveil de l’égalité de la femme dans l’accès aux responsabilités d’État.
« Nous voulons également positionner stratégiquement la République démocratique du Congo sur la scène mondiale en tant qu’acteur-clé dans la résolution de nombreux défis de développement durable dont la transition énergétique, auxquels le monde est confronté […] Katumbi prévoit de mettre fin à la guerre à l’Est du pays, de lutter contre la corruption, de promouvoir la redevabilité dans la gestion des affaires de l’Etat et de s’appuyer sur son expérience d’entrepreneur pour attirer les investissements, créer des millions d’emplois, éradiquer la pauvreté et transformer la RDC de manière concrète. Il offre aux Congolais l’espoir d’un nouveau Congo », a-t-il renchéri.
Pour rappel, une délégation d’Ensemble pour la République – conduite notamment par son conseiller, Olivier Kamitatu, et le porte-parole du parti, Hervé Diakiese s’était déjà présentée 24 heures plus tôt au siège de la CENI pour le dépôt de la candidature de Moïse Katumbi, mais celle-ci n’avait pas été réceptionnée par la CENI suite au manque de deux documents originaux, dont le certificat de nationalité.