Accompagné d’une foule de militants de son parti politique Engagement pour la Citoyenneté et Développement (ECiDé), l’opposant Martin Fayulu, a finalement déposé dans l’après-midi de ce mercredi 04 octobre à la CENI, sa candidature à la présidentielle du 20 décembre prochain.
À sa sortie du Bureau de réception et traitement des candidatures de la Commission électorale, tout en présentant les motivations du dépôt de sa candidature, le challenger de Félix-Antoine Tshisekedi lors de la dernière présidentielle de 2018, a vivement critiqué la gestion actuelle du processus électoral par la CENI et a expliqué son « pessimisme » quant à la tenue des scrutins telle que prévue par le calendrier électoral.
« Est-ce qu’il y a déjà élection ? Est-ce que vous êtes sûrs qu’il y aura des élections le 20 décembre ? Je ne suis pas sûr. La Mission d’observation électorale, CENCO et ECC, est allée dans une étape supérieure c’est-à-dire la tabulation parallèle des votes regardée sur place, ça nous donne un peu de confiance […] Vous savez qu’il y a des gens qui sont partis à la Cour constitutionnelle, sans avoir le nombre requis [ndlr.le seuil], ils ont été acceptés. Vous avez des évidences comme ça, à la CENI, on fait une chose, et à la Cour constitutionnelle, on fait autre chose. Est-ce que nous sommes dans un processus crédible ? », s’est indigné Martin Fayulu devant la presse.
Aussi, le numéro un de l’ECiDé a expliqué avoir fait comprendre au président de la Commission électorale, Denis Kadima, que les auditeurs de la CENI « n’ont pas fait le travail qui leur avait été confié sur terrain ».
« Ces auditeurs lui ont menti. Ils disent qu’ils ont reçu l’ECiDé […] Comment peut-on faire un audit de plus de 49 millions de personnes en 5 jours ? Dans ce rapport d’audit nulle part n’est mentionné le nombre brut d’électeurs. Ce grand pays, le Congo, est aujourd’hui ridiculisé aux yeux du monde, parce qu’on prend des gens qui viennent pour satisfaire la volonté de certaines personnes », a-t-il renchéri.
Pour rappel, ce même mercredi, trois autres candidats déclarés à la prochaine présidentielle ont également déposé les dossiers de leurs candidatures respectives au siège de la CENI dans la commune de la Gombe, à Kinshasa. Il s’agit du président d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi ; de Justin Mudekereza, président national du Mouvement d’élites pour la démocratie et le vrai changement (MDVC) ; ainsi que du pasteur Abraham Ngalasi, actuel représentant légal de l’église la Louange.