Les responsables de l’Organisation des Nations unies ont, au lendemain de la suspension des huit soldats de la paix à l’Est dans l’Est de la RD Congo, annoncé une assistance conformément à la Stratégie globale de l’organisation pour le soutien aux victimes en raison des allégations d’exploitation et d’abus sexuels. C’est le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Stéphane Dujarric qui l’a annoncé dans une communication faite le jeudi 12 octobre.
Des éléments de preuve retenus contre les casques bleus arrêtés sur cette affaire indiquent également une grave défaillance dans l’exercice du commandement et du contrôle de la part de hauts responsables militaires appartenant à ce même contingent.
« La mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a pris des mesures fortes à l’encontre de Casques bleus soupçonnés de fautes de conduite graves. Connu pour être un lieu où l’on pratique le sexe transactionnel, la police militaire de la mission de l’ONU et le personnel chargé de la conduite et de la discipline se sont rendus et continuent de s’y rendre. Toute victime identifiée sera orientée vers une assistance conformément à la Stratégie globale de l’organisation pour le soutien aux victimes d’exploitation et d’abus sexuels », a rapporté Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
Une enquête large contre les casques bleus de la MONUSCO
Stéphane Dujarric a également déclaré devant la presse à New York que, des membres du contingent de la force de maintien de la paix de l’ONU en RDC sont déployés chaque jour après les heures de couvre-feu, dans des bars hors limites pour évaluer les rapports qu’ils avaient reçus sur la fréquentation des éléments de l’ONU sur ces lieux.
« Après avoir confirmé leur présence et tenté d’arrêter les membres du contingent pour avoir enfreint les normes de conduite de l’ONU et la politique de non-fraternisation de la mission, le personnel de la mission a été physiquement agressé et menacé par les membres du contingent. Les autorités compétentes sont informées des allégations, Nous avons demandé le déploiement d’un enquêteur national pour enquêter conjointement avec le Bureau des services de contrôle de l’ONU », a-t-il indiqué.
Les huit Casques bleus déployés à Beni, dans l’est de la RDC ont été arrêtés le 1er octobre et un officier suspendu le 8, dans le cadre d’une affaire d’exploitation sexuelle et de violences présumées.
Tous appartiennent au contingent sud-africain de la force onusienne et pourraient être impliqués dans ce que les rapports internes qualifient de « violation systématique et généralisée » des règles de l’ONU contre l’exploitation et les abus sexuels. Ces Soldats de la paix ont été confinés dans l’attente de plus amples informations et d’une enquête complète.