Dans une interview accordée à Okapi, le porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, le colonel Guillaume Ndjike Kailo a accusé l’armée rwandaise (RDF) opérant en RDC sous le label M23, de vouloir occuper les positions initiales des FARDC à Kibumba.
« Nous vous rassurons et profitons pour rassurer notre population qu’il n’est nullement question pour les FARDC de laisser l’armée rwandaise opérant sous le label de M23, de tenter ou de continuer à tenter à occuper quelques-unes des positions initiales des FARDC, comme c’est le cas actuellement à Kibumba, au versant du volcan Nyiragongo », a déclaré le Colonel Guillaume Ndjike Kaiko assurant que l’armée a le devoir de protéger ses positions initiales, les civils et l’intégrité nationale.
Depuis le lundi 30 octobre, des combats opposent l’armée congolaise aux terroristes M23 dans la partie occidentale de la localité de Kibumba, territoire de Nyiragongo, province du Nord-Kivu.
Dans la zone communément appelée « Trois antennes », dans le parc des Virunga plus précisément, des tirs à l’armes lourdes ont retenti, attestent plusieurs sources locales. Cette zone sert de terrain des affrontements depuis près de 10 jours environ entre les FARDC et les milices locales contre les M23 soutenus par le Rwanda.
La mise en garde et le ras-le-bol du gouvernement
La semaine dernière, le gouvernement congolais a présenté les images capturées par les drones mettant en lumière la traversée d’une colonne de l’armée rwandaise (Rwandan Defence Force) en direction du parc national des Virunga, passant par l’axe Kibumba-Rugari, en renfort au M23 dans la province du Nord-Kivu.
Devant les ambassadeurs des USA et des pays membres de l’UE, une délégation gouvernementale constituée par les VPM des Affaires étrangères, Christophe Lutundula et de la Défense, Jean-Pierre Bemba a eu des mots justes pour mettre la communauté internationale devant ses responsabilités face à l’activisme meurtrier de Kigali dans l’Est de la RDC.
Alors que ces affrontements se déroulent à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu du Nord-Kivu, le gouvernement a menacé de répliquer immédiatement si une balle tombait sur Goma.
« Et si on n’arrive pas a restauré l’autorité de l’Etat partout, les victimes seront toujours nous, et enfin vous ne pouvez voir l’étendue de notre pays et penser qu’on aura des guerres avec nos voisins loin de là, mais tout a une limite, encore une fois, le 28 septembre lorsque je parlais au conseil j’avais dit que messieurs agissez avant qu’il ne soit trop tard, et je peux vous dire au nom du Chef de l’Etat et à celui du gouvernement que si jamais même par hasard, une balle tombe sur Goma, mes chers partenaires sachez que nous allons réagir dans les heures qui suivent, trop c’est trop », a pesté le chef de la diplomatie congolaise.