Très actif dans les extraits vidéo virtuels publiés par des médias proches de la rébellion du M23, Willy Ngoma, porte-parole militaire du mouvement du 23 mars vient d’être sanctionné par les États-Unis d’Amérique pour notamment sa contribution dans l’instabilité sécuritaire qui gangrène l’Est de la République Démocratique du Congo, où l’ombre de l’agression rwandaise est camouflée par les terroristes du M23, appuyés militairement par la RDF.
D’après le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) des USA qui a sanctionné vendredi 20 personnes pour leurs liens avec des atteintes aux droits de l’homme dans neuf pays dont la RDC, Willy Ngoma est impliqué avec le M23 dans les « violations des droits de l’homme, comprenant des meurtres, des attaques et des violences sexuelles contre des civils ». Ce département des États-Unis illustre par exemple, en date du 29 novembre 2022, une série de meurtres dans la cité de Kishishe dans la province du Nord Kivu, où des « combattants du M23 ont systématiquement pillé des biens appartenant à des civils et violé plusieurs ».
« Ngoma est ciblé pour avoir agi ou prétendu agir pour le ou au nom de, directement ou indirectement, du M23, une entité dont les avoirs et les intérêts perçus sur les avoirs sont bloqués conformément au décret exécutif 13413, tel que modifié par le décret exécutif 13671 », ont déclaré les USA.
Cependant, deux autres leaders des groupes armés locaux, actifs dans l’est de la RDC, sont aussi sanctionnés. Il s’agit de William Yakutumba et Michel Rukunda.
Yakutumba est un ressortissant congolais, fondateur, commandant militaire et leader politique de la milice Mai-Mai Yakutumba et de la Coalition nationale du peuple pour la souveraineté du Congo (CNPSC), une alliance de plusieurs groupes armés dans la province du Sud Kivu « qui a attaqué des civils et des acteurs humanitaires ».
De par son rôle de leader de la milice des Mai-Mai Yakutumba et du CNSPC, Yakutumba a été impliqué dans la perpétration de viols, de viols collectifs et dans d’autres formes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre ».
En outre, Michel Rukunda, aussi ressortissant congolais, est le commandant et le chef de fil militaire du groupe armé Twirwaneho. À en croire le même communiqué, sous la direction de Rukunda, Twirwaneho a recruté des enfants qui n’avaient parfois que 12 ans pour garder des positions militaires, mener des patrouilles, collecter des renseignements, participer à des combats, agir en tant qu’escorte personnelle ou travailler en tant que domestiques dans des camps militaires. Twirwaneho a mené des attaques contre des civils, y compris dans un camp de déplacés internes, et a pillé et brûlé plusieurs maisons et un centre médical.
Ces sanctions tombent 24 heures après la prise de la cité stratégique de Mushaki, au Nord-Kivu, où les terroristes du M23 se sont « infiltrés », selon l’armée. Pour la énième fois, Willy Ngoma s’est illustré dans une vidéo expliquant des velléités bellicistes de la rébellion qui ont poussé à récupérer cette cité, située à moins de 50 km de la ville de Goma. De son côté, l’armée congolaise tient à chasser les terroristes de cette cité. Des combats sont intensifiés depuis vendredi soir aux alentours des collines surplombant Mushaki.
Un commentaire
Vraiment détrompez vous pour le cas de Yakotumba car ce dernier défend son pays