L’ancien président de la Commission électorale nationale indépendante, Corneille Nangaa a officialisé la sortie de son mouvement politico-militaire dénommé « Alliance Fleuve Congo » depuis Nairobi, capitale de la République du Kenya. La présentation de ce mouvement a eu lieu vendredi 15 décembre et a fait le tour des réseaux sociaux en RDC avant de susciter la réaction immédiate du gouvernement.
Lors d’un briefing spécial consacré à la présentation de la nouvelle carte d’identité nationale, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya a laissé entendre que cet acte aura des conséquences « politiques et diplomatiques ».
« Le Kenya nous doit des explications sur la création de ce mouvement rebelle qui naît sur son sol », a déclaré de ton ferme, Patrick Muyaya.
« Créer un mouvement politico-militaire c’est vouloir tuer encore les congolais. Ils deviendront les auteurs des massacres de la population. C’est un comportement antipatriotique. Nous devons le dénoncer », a-t-il ajouté.
Le gouvernement congolais estime que la création du mouvement armé « AFC » n’a de raison que d’intimider les congolais pour qu’ils n’aillent pas participer au vote.
Pour Patrick Muyaya, « il y a un besoin pour le candidat Moïse Katumbi de se désolidariser avec Corneille Nangaa » qui a déclaré soutenir le candidat président d’Ensemble pour le changement lors de son passage à Kisangani, dans la province de la Tshopo dans le cadre de la campagne électorale. Il reste convaincu que l’opposition se prépare plus pour la contestation que pour les élections.
Naanga a présenté son mouvement rebelle à Nairobi en présence de Bertrand Bisimwa, leader politique du M23 soutenu par le Rwanda.