Le déroulement des élections générales en République démocratique du Congo, ce mercredi 20 décembre, a été émaillé de plusieurs « irrégularités », a annoncé le collectif de candidats Président de la République composé de Martin Fayulu, Denis Mukwege, Floribert Anzuluni, Nkema Lilo et Théodore Ngoy.
Devant la presse dans la soirée de ce mercredi, ledit collectif a exigé au peuple congolais, à la CENI, au gouvernement congolais, à la SADC, à l’Union africaine, ainsi qu’à la communauté internationale, la réorganisation de ces élections « ratées », avec une commission électorale « autrement composée » et à une date qui sera fixée dans les conditions d’égalité des parties prenantes.
« Au matin du jeudi 21 décembre 2023, les élections générales prévues au 20 décembre 2023, n’auront pas eu lieu comme le prévoient la constitution et la loi électorale. Il existe légalement aucune dérogation possible au jour du scrutin, la dérogation ne concernant que les heures d’ouverture et de fermeture », ont-ils souligné dans un communiqué conjoint lu par Théodore Ngoy.
Selon eux, une telle dérogation d’heure et de jour doit être motivée et décidée dans des conditions assurant l’égalité des citoyens devant les suffrages conformément aux dispositions de l’article 52 de la loi électorale.
Par conséquent, le peuple congolais, la CENI, le gouvernement congolais, la SADC, l’Union africaine, et la communauté internationale devront « noter » l’impossibilité constitutionnelle et légale pour la CENI de déroger aux jours fixés pour l’élection générale comme l’a relevé la Cour constitutionnelle en réponse en la requête de l’examen de la régularité du processus électoral en question.
« Agir autrement consisterait à consacrer une prise de pouvoir par la force et son exercice en violation de la Constitution ce qui exigerait au peuple congolais à y faire échec conformément aux dispositions de l’article 64 de la Constitution », ont-ils conclu.
Plus tôt dans la soirée de ce mercredi, tout en affirmant que le vote se déroule globalement « bien » sur toute l’étendue du territoire national, le gouvernement congolais a condamné les actes de vandalisme observés durant la journée et répertoriés au pays. A cet effet, il a invité la Police nationale congolaise à redoubler de vigilance et à la justice de poursuivre tous les auteurs de ces actes décriés.