Alors que la CENI prévoit de publier les résultats provisoires de la présidentielle du 20 décembre, le parti politique de Moïse Katumbi, l’un des adversaires directs de Félix Tshisekedi, est formel: « la tricherie, la fraude et le mensonge ne passeront pas ».
Au cours d’un point de presse organisé par des mouvements citoyens à Kinshasa, le porte-parole d’Ensemble pour la République a réitéré la position de son parti de ne pas reconnaître les résultats qui seront incessamment publiés par la Centrale électorale.
« Les éléments dont nous disposons jusqu’à aujourd’hui attestent qu’en date du 20 décembre jusqu’à l’heure légale de fermeture des centres et bureaux de vote, Moïse Katumbi l’emportait très largement sur Félix Tshisekedi », a déclaré le porte-parole d’Ensemble pour la République.
Selon Maître Hervé Diakiese, Moïse Katumbi et ses alliés ne cautionneront pas les résultats des élections issues d’un tripatouillage.
« A l’issue d’une opération très bien documentée de bourrage électronique d’urnes, l’existence des centres et bureaux de vote parallèles avec les machines à voter de la CENI encodée régulièrement, nous avons aussi constaté une mise en place d’un mécanisme de fraude à tel enseigne que continuer à revendiquer la victoire issue d’un tel tripatouillage électoral équivalerait à consommer un plat à moitié empoisonné. Au regard de cela, nous avons purement et simplement décliné toutes possibilités d’acceptation des résultats de ce qui ne pouvait plus être appelé élections. Donc un communiqué a été rendu public et nous avons tenu une conférence de presse à ce sujet. Pour être beaucoup plus clair, même si aujourd’hui la CENI par impossible déclarait Moïse Katumbi élu président de la République, nous rejetons ces résultats parce que issus d’un processus de fraude tellement organisé que c’est un mépris pour l’expression du peuple souverain. Raison pour laquelle en cohérence avec ce que nous avons émis comme position, nous nous joignons à l’initiative de ces jeunes parce que cela entre dans le cadre de faire respecter le droit de notre peuple qui a décidé d’élire ses représentants par voie digne des urnes et non par des élections truquées », a argué ce cadre du parti de l’ancien gouverneur du Katanga.
Dans ses récentes sorties médiatiques, Ensemble pour la République qui a invité la communauté internationale à ne pas reconnaître les élections du 20 décembre, a affirmé qu’il n’ira pas à la Cour constitutionnelle pour contester les résultats de la CENI. Pour ce parti, cette institution ne pourra pas contredire les résultats issus de la fraude planifiée et organisée par le Président de la Commission électorale nationale indépendante.
Selon Olivier Kamitatu Etsu, porte-parole de Katumbi, la CENI et la Cour constitutionnelle sont des « institutions de fraude » qui travaillent exclusivement au bénéfice de Félix Tshisekedi. « Pour se maintenir au pouvoir, le régime en place a mis en place une structure officielle de fraude, allant de la CENI à la Cour constitutionnelle », a-t-il déclaré.
En revanche, ce parti de l’opposition a annoncé une série de manifestations de grande envergure sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo en activation de l’article 64 de la constitution qui dispose que dans son alinéa 1er que « tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ». Katumbi et ses partisans ne jurent que par l’annulation et la réorganisation des élections.
Les résultats partiels de la présidentielle publiés par la Commission électorale nationale indépendante plébiscitent Félix Tshisekedi gagnant avec plus de 10 millions alors que son deuxième, Moïse Katumbi, est à plus de 2,5 millions d’électeurs.
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