Dans son récent rapport sur l’évolution de la situation sécuritaire en République démocratique du Congo, le Conseil de sécurité des Nations Unies a vivement condamné la poursuite de l’exploitation et du commerce illégaux des ressources naturelles, notamment des minerais dits de « conflit ».
L’organe exécutif de l’ONU a accusé les groupes armés et les réseaux criminels qui les soutiennent, d’intensifier le commerce de l’étain, du tantale, du tungstène, de l’or, des diamants, du cobalt et du coltan, ainsi que du cacao, du charbon de bois, du bois d’œuvre et des espèces sauvages. Les groupes armés ont également été tenus responsables des conséquences néfastes des conflits sur les zones naturelles protégées qui font obstacle à l’instauration d’une paix durable et au développement de la RDC.
« Le Conseil de sécurité condamne la présence et les activités destructrices des groupes armés dans les zones naturelles protégées, qui sapent les mesures visant à protéger les forêts, la biosphère et l’environnement dans son ensemble et engage le gouvernement à redoubler d’efforts pour préserver ces zones », peut-on lire dans ce document consulté par POLITICO.CD.
Par ailleurs, il a invité les États membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et des communautés économiques régionales de lutter ensemble contre l’exploitation et le commerce illégaux des ressources naturelles par l’amélioration et le renforcement de la sécurité autour des secteurs miniers et par la recherche d’un rapprochement entre les collectivités minières.
« Les autorités locales et les acteurs sont chargés de la sécurité pour régler les conflits et promouvoir les droits des membres des communautés vivant autour des secteurs miniers. Le conseil de sécurité les encourage à promouvoir la gestion transparente et légale des ressources naturelles », a renchéri le Conseil de sécurité onusien, tout en indiquant qu’il s’agit de l’adoption d’objectifs de recettes publiques, afin de financer le développement, la création de cadres réglementaires et douaniers durables ainsi que la mise en place d’une diligence raisonnable dans le cadre de l’approvisionnement en minerais.