Le procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde a annoncé que la justice envisage des poursuites contre tous les agents de gestion publique, candidats députés nationaux ou provinciaux pris la main dans le sac dans l’affaire de corruption et fraude lors des élections qui se sont tenues le 20 décembre dernier, sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo. Il a fait cette révélation au cours d’une interview exclusive accordée à Okapi, dimanche 07 janvier.
« Présentement je suis visible au bureau où je travaille avec mon équipe [Hauts Magistrats et secrétariat] sur différents dossiers. Les prochaines 24 heures sont décisives et déterminantes », a t-il dit
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a annulé, notamment pour fraude et corruption, la totalité des suffrages obtenus par des candidats aux élections législatives, provinciales et communales dans certaines circonscriptions. Dans ce lot de 82 candidats députés invalidés figurent quelques membres du gouvernement en fonction, sénateurs, vice-gouverneurs, mandataires etc..
« Mon bureau est à la tâche depuis longtemps. Personne n’est au-dessus de la loi. Donc, je continue sans désemparer pour les nouveaux cas… », a poursuivi Firmin Mvonde Mambu.
Conformément à la loi électorale, la fraude, corruption, vandalisme de matériel électoral, incitation à la violence et détention illégale des DEV constituent des infractions et sont punissables par la loi.
Ainsi, le procureur général promet de faire appliquer cette loi dans toute sa rigueur afin de décourager toute sorte d’anti-valeurs sur toute l’étendue du territoire national.
En même temps, plusieurs organisation de défense des droits de l’homme, notamment l’ONG Réseau pour les droits de l’homme (REDHO ) basée à Butembo, au Nord-Kivu, estime qu’un procès public sur ces faits devrait servir d’exemple, afin de lutter contre la fraude électorale.