En pleine patrouille de combats, l’armée s’est heurtée lundi à un groupe de combattants Maï-maï, dans la commune rurale de Mangina, à près de 30 Km, à l’ouest de de la ville de Beni, au Nord-Kivu. Des accrochages ont fait rage entraînant des déplacements de la population locale.
Alors que plusieurs sources au sein de la société civile ont dressé un bilan d’au moins 20 morts, l’armée a, quant à elle, indiqué que 7 civils ont été tués et 3 militaires sont tombés armes à l’épaule. Cependant, parmi les combattants Maï-maï neutralisés, un de leurs leaders a été tué dans les accrochages.
Alain Siwako visé par la justice militaire
Sans détour, l’armée accuse le député provincial, Alain Siwako de recruter et d’entretenir des miliciens Maï-Maï à Mangina contre les FARDC.
En cavale, Il est recherché et sera arrêté, d’après le porte-parole du secteur opérationnel Sukola 1 grand nord, le capitaine, Anthony Mwalushayi.
« Alain Siwako a fui vers une destination inconnue parce qu’il bien-sûr conscient qu’il est dans les viseurs de la justice militaire. Là où il est, Alain Siwako doit mettre dans la tête qu’il sera arrêté. Et tous ceux qui sont derrière lui de près ou de loin seront traqués et arrêtés parce que les forces armées sont mieux informées que quiconque. On ne peut accepter dans une patrie qu’un député crée un mouvement insurrectionnel. Nous tenons à garder les jeunes qui continuent à l’appuyer et à le défendre. Alain Siwako a à faire avec la justice militaire », a soutenu Antony Mwalushayi.
Le calme est revenu dans la région après ces incidents militaires. Les populations sont appelées à regagner leurs domiciles après une réunion du conseil de sécurité tenue à Mangina, par le Commandant du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, le Général major Kasongo Maloba Norbert.
Dans cette foulée, au moins six soldats FARDC ont été arrêtés sur place. Ils sont accusés par l’armée de dérapages et présumé meurtre des civils lors d’un affrontement lundi 8 janvier 2024, entre l’armée régulière et un groupe armé des jeunes combattants Mai-Mai qui appartient, selon les sources militaires, au député Alain Siwako.