La Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita et le Vice-premier ministre chargé des Affaires étrangères, Christophe Lutundula ont co-animé, ce samedi 13 janvier, une conférence de presse sur le processus de désengagement de la MONUSCO en République démocratique du Congo.
Le VPM Lutundula a fait savoir que le Conseil de Sécurité des nations-unies a adopté, le 19 décembre dernier, leur proposition à travers sa résolution 2717 sur le retrait accéléré de la MONUSCO à partir de la fin de 2023 et du plan de désengagement complet que lui a présenté le groupe de travail conjoint composé de la MONUSCO et du Gouvernement congolais, le 21 novembre dernier.
«Donc, aujourd’hui nous sommes dans la phase de la mise en œuvre de cette résolution là. À ce stade, il faut souligner qu’il ne peut plus y avoir le débat quelconque sur le principe du retrait de la MONUSCO… il faut que le retrait de la MONUSCO soit un modèle réussi. Madame Bintou va donner la quintessence de notre plan de désengagement de la MONUSCO qui vient d’être adopté par le Conseil de Sécurité», a-t-il déclaré.
Bintou Keita a, pour sa part, précisé que le désengagement de la MONUSCO n’est pas le désengagement des nations-unies qui sont présentes avant, pendant et après l’existence d’une mission de maintien de la paix.
«C’est important de comprendre que lorsque nous faisons le désengagement, nous faisons aussi une transition des responsabilités d’accompagnements d’équipe pays des nations-unies aux institutions nationales comme ils le font à travers leur cadre de coopération signé avec le gouvernement congolais et aussi de savoir qu’en ce moment même les nations-unies donc les agences sont en train de travailler avec toutes les autorités nationales pour avoir le cadre de coopération qui va couvrir 2025-2029 et sont maintenant à pied d’œuvre pour faire l’état des lieux histoire de nous aider dans le processus de désengagement», a-t-elle expliqué.
D’après elle, le désengagement de la MONUSCO se fera en 3 phases distinctes mais interévoluées qui va commencer par le Sud-Kivu.
Pour le Sud-Kivu, Bintou Keita a laissé qu’ils sont déjà à pied d’œuvre d’autant plus qu’ils ont déjà un chronogramme sur lequel ils sont agréés et a été adopté par le Conseil de Sécurité dans le mandat de la MONUSCO à travers la résolution 2717.
À l’en croire, le Conseil de Sécurité a accepté que la MONUSCO se désengage en première étape du Sud-Kivu, au plus tard le 30 avril 2024. À cette occasion, dit-elle, plusieurs bases militaires de la MONUSCO seront transférées au gouvernement congolais.
Le 1er mai 2024, la MONUSCO va se focaliser sur le Nord-Kivu et l’Ituri pour ce qui concerne la protection des civils. Pour le Sud-Kivu, la protection des civils sera à la responsabilité de la RDC, a souligné Bintou Keita.
La deuxième étape, poursuit-elle, prévoit un retrait de la MONUSCO du Nord-Kivu après son retrait du Sud-Kivu et à l’issue de l’évaluation de la première étape du désengagement, tel que demandé par le conseil de sécurité.
La troisième étape, indique Bintou Keita, commencera après l’achèvement de l’étape 2 et de son évaluation, et conduira au retrait complet de la province de l’Ituri. Après 25 ans de présence, Bintou Keita annonce que la MONUSCO quittera définitivement la RDC au plus tard à la fin de l’année 2024.