Longtemps agressive sur la route Kisangani–Ubundu après la résurgence d’un conflit intercommunautaire dans la commune urbano-rurale de Lubunga, la milice d’autodéfense tribale « Bugibugali » est sur la voie de cesser les hostilités. Plusieurs membres de cette faction ont déposé cette semaine les armes à feu et blanches devant les autorités du territoire d’Ubundu.
D’après l’administrateur du territoire d’Ubundu, Verdote Yamulamba, qui a livré l’information à la presse locale, au moins 25 miliciens ont déposé les armes et leurs grigris. Cette première reddition a été effective mercredi 31 janvier 2024 devant le comité local de sécurité et les bons offices du chef de secteur de Bakumu-Mangungu, zone d’influence de ce groupe rebelle.
«Ils sont au nombre de 25 miliciens, qui ont abandonné cette activité atroce et ont déposé les armes. Il y a trois armes calibres douzes, quelques flèches, quatre machettes, etc. Ils ont déposé les armes au niveau d’Ubundu. D’autres nous ont promis de venir déposer leurs armes. C’est à travers le chef de secteur qui est en train de les sensibiliser et le comité local de sécurité », a détaillé l’administrateur du territoire de d’Ubundu.
Entre avril et fin 2023, la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo a connu un cycle de massacres en série. Des conflits intercommunautaires ont éclaté entre les tribus Mbole et Lengola. Des centaines de morts et de blessés ont été enregistrés. Malgré le calme qui règne dans la zone de Lubunga, commune épicentre du conflit, des milliers de déplacés n’ont pas encore rejoint leurs domiciles.
Alors que le conflit s’est amplifié dans les localités de Yalisombo et Batiamotengo, Kinshasa a renforcé des dispositifs sécuritaires avec une brigade d’intervention rapide de la police. Toutefois, les poches de résistance persistent encore et l’inquiétude ne cesse de gagner du terrain dans le chef de la population victime.