Le Conseil Supérieur de la Défense (CSD) de la République démocratique du Congo (RDC) a préconisé la levée du moratoire sur la peine capitale lorsqu’il s’agit de cas de trahison au sein des Forces armées congolaises (FARDC).
Cette recommandation a été formulée lundi 05 février, lors d’une importante réunion du CSD présidée par le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa.
« Le Conseil Supérieur de la Défense a demandé au Commandant Suprême, au Chef de l’État de pouvoir lever le moratoire sur la peine capitale en ce qui concerne les questions de tractrices au sein des Forces de défense et de sécurité », a indiqué Jean-Pierre Bemba Gombo, vice-Premier ministre et ministre de la Défense nationale.
Cette recommandation intervient dans un contexte de dégradation de la situation sécuritaire dans l’Est du pays, notamment dans la province du Nord-Kivu. Des affrontements se poursuivent cette semaine entre les Forces armées de RDC (FARDC) et le M23, un mouvement terroriste armé par le Rwanda.
Des combats ont notamment été signalés à Mweso, Shasha et le long de la route nationale RN2 reliant Goma à Bukavu, occasionnent de nouveaux déplacements de la population fuyant les violences.
S’appuyant sur plusieurs rapports des experts de l’ONU, le gouvernement congolais accuse le Rwanda de soutenir le M23. La résurgence du M23 alimente les tensions entre Kinshasa et Kigali malgré les efforts diplomatiques déployés pour résoudre la crise dans l’Est de la RD Congo.