Lors de la réunion du Conseil de Sécurité du 20 février, le représentant permanent de la République démocratique du Congo à l’ONU, Zénon Makongo a émis le vœu de voir les instances onusiennes priver le Rwanda du droit à la parole jusqu’au retrait total de ses troupes du territoire congolais.
Dans son harangue, l’ambassadeur congolais s’est inquiété d’un renforcement des troupes rwandaises à 30 kilomètres de Goma, au niveau de la frontière entre les deux pays. Il a aussi dénoncé les attaques de la coalition RDF-M23 contre les drones de la Monusco, le 12 février dernier, et le bombardement de l’aéroport international de Goma, 5 jours plus tard soit le 17 février, alors que se tenait une réunion sur la situation en RDC en marge du Sommet de l’Union africaine en Éthiopie.
« Cette énième agression rwandaise constitue, en droit international, un crime d’État et une grave violation de la souveraineté de la RDC. Cette situation avait conduit au déplacement de 7 millions de femmes et d’enfants dans les territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo », a-t-il affirmé.
En outre, le diplomate congolais a rassuré le Conseil, des dispositions prises par les autorités congolais pour assurer la sécurité des membres de la Monusco suite aux « incidents malheureux » du 10 février à Kinshasa lors de la marche des civils organisée pour protester contre l’agression rwandaise.
Alors que la guerre fait rage entre la coalition RDF-M23 et l’armée congolaise au Nord-Kivu, Zénon Mukongo a instamment demandé au Conseil de sécurité « d’exiger du Rwanda le retrait sans condition de ses troupes du territoire congolais et de cesser tout soutien aux terroristes du M23 ».
Samedi dernier, Washington appelait Kigali à retirer ses troupes et ses systèmes de missiles sol-air, qui menacent la vie des civils, des soldats de la force de l’ONU et des humanitaires .