Le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a insisté auprès de la sous-secrétaire d’Etat américain aux Affaires africaines, sur la nécessité d’obtenir des sanctions plus dissuasives des USA à l’encontre du Rwanda, en raison de son implication active dans la dégradation de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC.
C’est ce qui ressort du compte rendu de la 126e réunion du Conseil des ministres tenue vendredi 23 février, présenté par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.
Dans sa communication, Félix Tshisekedi a affirmé également que le Rwanda demeure un obstacle au retour de la paix dans le Nord-Kivu.
« En dépit des différentes initiatives de paix qui ont été prises par la communauté internationale et du plan de la résolution de la crise issu du processus de Nairobi et de Luanda, le Rwanda demeure un obstacle au retour de la paix dans le Nord-Kivu en raison de ses ambitions hégémoniques qui le conduisent à vouloir transformer ces parties inaliénables du territoire national en colonie d’exploitation et de peuplement », a déclaré Patrick Muyaya, paraphrasant Félix Tshisekedi.
Le Président congolais a également appelé l’Union africaine à la mise en œuvre effective du plan issu du processus de Nairobi et de Luanda qui reste à ce jour, la seule voie admise par tous pour le règlement de la crise actuelle.
« D’après le rapport concernant les activités du Conseil paix et sécurité de l’UA, le Chef de l’Etat a rappelé le rôle trouble joué par le Rwanda dans la déstabilisation de la RDC, remarqué à travers le déploiement de l’armée rwandaise sur le territoire congolais en appui au mouvement terroriste M23 », peut-on lire dans ce compte rendu.
Lors d’un briefing presse animé par le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement jeudi 22 février à Kinshasa, Félix Tshisekedi s’est dit prêt à dialoguer avec le Rwanda. Il a annoncé qu’il sera reçu cette semaine à Luanda par le médiateur João Lourenço.