Dans les arcanes troubles de la diplomatie mondiale, résonne un silence funeste, comme un écho morne, parmi les salons feutrés des capitales occidentales. Là, la République Démocratique du Congo, tel un roc battu par les flots, endure l’assaut insidieux de son voisin rwandais. Au lieu de la solidarité, c’est le vide, un silence glaçant, complice et hypocrite, qui marque la posture de ces nations occidentales.
Malgré les vertus proclamées, la France, l’Union Européenne et la Grande Bretagne s’égarent dans un jeu d’ombres, détournant leurs regards des injustices qui se déploient aux portes de l’Afrique. Leurs pas hésitants révèlent une danse funeste, orchestrée par les intérêts économiques et les calculs politiques, sacrifiant les fils du Congo sur l’autel de la realpolitik.
Pourtant, dans cette nuit d’errance, une lueur d’espoir perce les ténèbres : les Etats-Unis, tel un phare dans la tempête, ont le courage de dénoncer les abus du Rwanda. Leurs paroles résonnent comme un cri de vérité, mais les mots seuls ne suffisent plus. Il est temps de passer à l’action, de mettre fin à l’impunité et d’inscrire la justice dans la pierre des lois.
Il est également vital de réfuter catégoriquement l’équivalence entre la RDC et le Rwanda, de dévoiler la supercherie des FDLR brandis comme un prétexte par Paul Kagame. Trop longtemps, les fils du Congo ont été les victimes innocentes de ces manipulations, et il est temps que la lumière perce les ténèbres de la tromperie.
Mais rappelons-le, l’interpellation des puissances occidentales n’efface pas les fautes des autorités congolaises. Leurs faiblesses ne peuvent justifier l’aveuglement de ces nations, tenues par les chaînes du droit international. Car leur silence ne fait qu’encourager l’impunité et prolonger les souffrances du peuple congolais. Il est également important de préciser que les Congolais ne demandent pas à ces puissances occidentales de combattre pour eux, ni même ne pleurent devant le petit Rwanda. Les Congolais sont conscients que le Rwanda n’a pas les moyens de les agresser sans le soutien tacite, voire actif, de ces pays. Ce qu’ils exigent, c’est la reconnaissance de leur droit à la sécurité et à la paix sur leur propre territoire, ainsi que le respect de leur souveraineté nationale. Sinon, les laisser alors livrer une guerre totale d’extermination contre le Rwanda.
Au cœur de cette contradiction, il est indispensable de souligner l’incohérence de la politique étrangère de l’Occident. Alors que l’Ukraine reçoit un soutien sans faille, la RDC se voit abandonnée à son sort face à l’agression rwandaise. Cette disparité de traitement révèle les failles d’une morale à géométrie variable.
De surcroît, il est aberrant de constater que l’Union Européenne, malgré ses discours en faveur des droits de l’homme et de la justice, se permet de signer des accords sur les minerais avec le Rwanda, sachant pertinemment que ces minerais sont pillés de la RDC dans des conditions de travail inhumaines et au mépris des droits fondamentaux des populations locales. Cette complaisance économique aux dépens de la souffrance du peuple congolais met en lumière les failles morales et éthiques de l’approche de l’Union Européenne en matière de relations internationales.
Face à ces sombres constats, il est temps pour les puissances occidentales de se réveiller, de réaffirmer leurs valeurs fondatrices de liberté, de justice et de solidarité. Il est temps de rompre avec la lâcheté complice et de se dresser, unies, contre l’oppression et l’injustice. Que la lumière de la vérité dissipe l’ombre de l’indifférence, que la conscience collective s’éveille face à l’injustice qui sévit. La République Démocratique du Congo demeurera ferme dans sa quête de justice et de liberté, espérant trouver, dans cette nuit obscure, des alliés véritables pour défendre son droit à la paix et à la sécurité sur son territoire.
Litsani Choukran,
Le Fondé.