Kinshasa, naguère l’âme palpitante de l’espoir et de la vie en République Démocratique du Congo, se trouve aujourd’hui enchaînée par des défis monumentaux qui menacent son existence. Ce déclin, loin d’être le fruit du destin, s’érige tel un sombre vestige d’une gouvernance défaillante et d’un leadership chancelant. Au cœur de cette tempête, se tient la figure du Gouverneur sortant, Gentiny Ngobila. Sous son règne, Kinshasa a connu une dégringole vertigineuse.
Porté à la tête de la capitale pour y livrer des solutions concrètes aux problèmes monumentaux des populations de la plus grande ville francophone au monde, Ngobila Mbaka n’aura jamais été à la hauteur des enjeux, se laissant emporter par les oripeaux de la superficialité et les frivolités. Son attention, déviée des besognes capitales, s’est égarée entre chants d’allégeance présidentielle et séductions importées des rives ivoiriennes. Les ébauches de projets, telle la vaine quête baptisée « Kin Bopeto », ont sombré dans l’oubli, amplifiant les affres de la ville. Durant les cinq dernières années, Ngobila a paru plus soucieux de ses affaires que du bien-être des Kinois, plongeant la capitale dans les ténèbres.
Ne pas déshabiller un Démon pour habiller Lucifer
Devant cette sinistre réalité, l’inaction n’est plus de mise. Il est urgent de raviver la flamme de l’espoir à Kinshasa, de rompre avec l’ère de l’apathie et de l’ineptie qui a terni l’horizon sous Ngobila. En tant que citoyens éclairés et engagés, il est de notre devoir d’exiger un renouveau radical à la tête de notre cité. Nous réclamons un leadership fort, intègre et visionnaire, capable d’affronter les enjeux complexes qui assaillent Kinshasa. Nous devons nous unir pour réclamer des comptes à ceux qui ont trahi la confiance du peuple et œuvrer de concert à la renaissance d’une Kinshasa prospère, inclusive et durable.
Il importe de souligner que ce changement ne saurait être superficiel. Il doit être accompagné d’une réforme institutionnelle profonde, imprégnée d’une culture de responsabilité et de transparence. Dès lors, il sied de reconnaître que la situation de Kinshasa ne nous permet pas de remplacer un leader incompétent par un autre bien pire, à l’image de la candidature de Gérard Mulumba, actuel vice-Gouverneur, qui est l’exemple parfait d’une tentative de perpétuer le funeste cycle de la prédation à Kinshasa. Mulumba semble n’avoir d’ambition que d’imiter Ngobila dans sa quête d’enrichissement personnel, démontrant ainsi une indifférence crasse envers le bien-être de la ville. Son accession au pouvoir ne ferait que renforcer les combines politiques qui ont plongé Kinshasa dans la tourmente.
Nous devons rester vigilants pour empêcher les intérêts personnels et politiques de brider les aspirations légitimes du peuple de Kinshasa à un avenir meilleur. Les agissements de Mulumba, qu’ils se manifestent dans sa fonction de vice-gouverneur ou à travers ses manœuvres populistes et manipulatrices sur les réseaux sociaux, attestent qu’il est tout aussi nocif que Ngobila ou tout autre leader défaillant ayant mené Kinshasa au bord du gouffre. Il est temps de se réveiller. La participation citoyenne doit guider ce processus de changement. Les voix du peuple doivent être entendues et prises en compte dans les décisions qui impactent leur vie quotidienne. Nous devons encourager l’engagement civique et soutenir les initiatives locales visant à renforcer la démocratie et l’autonomie des communautés. Le moment est venu d’agir avec détermination, unis dans notre quête pour faire de Kinshasa une ville florissante, accueillante et pérenne pour tous ses habitants.
L’Union sacrée doit avoir pitié de Kinshasa
De plus, décadence de Kinshasa ne peut être attribuée exclusivement à la gestion désastreuse du gouverneur Ngobila, mais également à l’incapacité flagrante de l’assemblée provinciale à remplir son rôle de garante de l’intérêt public. Pendant une période de cinq ans, cette assemblée, chargée de représenter les aspirations et les besoins de la population, s’est détournée de sa mission fondamentale pour se plonger dans un jeu de pouvoir clientéliste et caporalisé. Au lieu de servir les intérêts généraux de Kinshasa, les députés provinciaux ont privilégié des alliances partisanes et des transactions politiques au détriment du bien-être de la ville. Ce spectacle lamentable a non seulement sapé la confiance des citoyens en leurs représentants élus, mais a également contribué à l’aggravation des problèmes auxquels la ville était confrontée. Ainsi, pour instaurer un changement véritable à Kinshasa, il est impératif de réformer en profondeur l’ensemble du système politique, en veillant à ce que la gouvernance soit caractérisée par la transparence, la responsabilité et le respect des intérêts de la population.
Les politiques du camp présidentiel, portées par Félix Tshisekedi, doivent témoigner de clémence envers Kinshasa. Elles doivent écarter toute manœuvre politicienne pour laisser les députés provinciaux choisir des dirigeants ayant fait leurs preuves et dénués de toute quête d’opulence à la tête de Kinshasa. Notre capitale mérite un leader bien plus émérite, doté d’une intelligence et d’une sagacité indéniables. Ce dernier devra être visionnaire, capable d’anticiper les besoins futurs de la ville, et posséder un sens stratégique pour élaborer des plans d’action judicieux. Il devra également faire preuve d’intégrité, guidé par des principes éthiques irréprochables et déterminé à servir l’intérêt public avant tout.
Enfin, il devra être un administrateur compétent, capable de gérer efficacement les ressources et de mettre en œuvre des politiques favorables au développement économique, social et environnemental de Kinshasa ; à l’image de ces grands hommes qui ont réussi à ériger de grandes métropoles à travers le monde. Des figures telles que Janette Sadik-Khan à New York, qui a transformé la ville en un paradis pour les piétons et les cyclistes, ou encore Enrique Peñalosa à Bogotá, qui a instauré des politiques urbaines novatrices axées sur la durabilité et l’inclusion sociale, illustrent le type de leadership nécessaire pour métamorphoser Kinshasa en une métropole moderne et florissante. L’heure n’est plus aux tergiversations. Le temps du changement est venu. Unis dans notre résolution et notre détermination, nous pouvons façonner un avenir rayonnant pour Kinshasa et ses habitants.
Faisons résonner l’appel de Kinshasa dans chaque rue, chaque quartier, chaque foyer. Ensemble, nous pouvons insuffler une nouvelle vie à notre ville bien-aimée. L’heure est venue de nous lever, de nous unir, de réclamer notre droit à un avenir meilleur. Le changement est à portée de main, si nous avons le courage de le saisir. Pour Kinshasa, pour ses habitants, pour notre avenir commun, engageons-nous aujourd’hui dans cette noble quête de transformation.
Litsani Choukran,
Le Fondé.
2 commentaires
Cela fait plaisir de lire une analyse si fine, et riche en idées novatrices et en illustrations. Le Congo a besoin de phare, et Politico.cd démontre encore une fois qu’il est là pour éclairer les ténèbres.
bon to Tia nani kasi!!! qui pensez-vous serait le bon candidat pour la ville?