Selon des informations de la publication Africa Intelligence, le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a désigné Corneille Nangaa, ancien président de la commission électorale et maintenant chef de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), comme une cible à neutraliser, le qualifiant de « terroriste ».
« Cette mesure extrême intervient après la réception, fin 2023, de renseignements indiquant la présence de Nangaa dans un hôtel du territoire de Rutshuru. Des ordres ont été donnés pour une élimination par tir de drone, qui n’a finalement pas eu lieu pour éviter des dommages collatéraux parmi les civils », explique le média africain dans un article publié ce 25 avril 2024.
« Les efforts pour appréhender Nangaa se poursuivent, ses lieutenants et lui restant sous la surveillance des services de sécurité de Kinshasa« , ajoute le média. En preuve de cette chasse intensifiée, l’un de ses conseillers les plus proches, Éric Nkuba, a été arrêté le 3 janvier 2024 à l’aéroport international de Dar es-Salam, en Tanzanie, alors qu’il était en mission pour récupérer du matériel. Arrêté et extradé à Kinshasa, Nkuba est actuellement détenu par les forces militaires congolaises pour interrogatoire.
« Le 18 mars, Nangaa a écrit à la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan pour contester le traitement réservé à Nkuba et pour décrire le projet politico-militaire de l’AFC, sans recevoir de réponse », révèle Africa Intelligence.
Notons que la Tanzanie participe à la mission de la Southern African Development Community (SADC), la SAMIDRC, déployée contre le M23 et l’AFC, une mission compliquée par des défis logistiques depuis son commencement en janvier 2024.