Les méthodes utilisées par le Rwanda pour piller les minerais de la RDC ont évolué au fil du temps, passant d’une forme directe à une forme indirecte de contrôle de la chaîne d’approvisionnement en amont et en aval.Dans les deux cas, la violence est omniprésente.Les premières années du « Congo Desk », à la fin des années 1990, ont été caractérisées par le pillage massif des ressources naturelles congolaises par le Rwanda.Pendant cette période, on estime que 60 à 70 % du coltan exporté de la RDC a été extrait sous la surveillance directe de l’armée rwandaise et de ses affidés.
Les méthodes du Rwanda
Les minerais étaient souvent transportés vers Kigali ou Cyangugu à l’aide d’hélicoptères militaires rwandais, de petites compagnies aériennes et d’avions appartenant à Victor Bout, l’un des trafiquants d’armes les plus célèbres au monde.36 Le Rwanda a volé les minerais 3T de manière éhontée, tout en fournissant occasionnellement de faux dollars américains ou des denrées alimentaires aux travailleurs affamés qui creusent et grattent le sol à la recherche de minerais précieux.37
En 2006, la méthode d’exploitation a changé.Les lucratives concessions de coltan de Bibatama à Rubaya étaient aux mains de la milice du Rwanda, le CNDP. En 2008, le CNDP a continué à surveiller les mines de Rubaya, mais après avoir intégré les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo).Les membres du CNDP ont commencé à être désignés à des postes de contrôle juste à l’extérieur des concessions minières, ou à être utilisés comme gardes du corps. De 2006 à début 2009, l’ancien chef de guerre Bosco Ntaganda, qui a combattu dans toutes les milices du Rwanda, faisait passer en contrebande l’équivalent de 15 millions de dollars américains par semaine de l’est de la RDC vers le Rwanda.
En 2011, deux ans après être devenu commandant adjoint des opérations militaires de l’armée congolaise, le général Ntaganda contrôlait les mines de Mungwe et de Fungamwaka près de Numbi et tirait des bénéfices de l’exploitation minière à Nyabibwe dans le Sud-Kivu. À Rubaya, Ntaganda tire d’importants revenus des taxes prélevées par un réseau parallèle de policiers déployés dans les mines.Pendant ce temps, la domination de Ntaganda sur les Kivus a facilité le trafic de minerais vers le Rwanda ; il était facile pour Ntaganda d’organiser des opérations de contrebande transfrontalières parce que ses hommes contrôlaient Goma, à la frontière avec le Rwanda.
Ntaganda, qui résidait à Goma, tirait d’importants revenus des taxes prélevées sur les minerais passant la frontière et aurait détenu plusieurs comptes bancaires au Rwanda libellés au nom de son épouse.Il était également propriétaire des station-service S.Petrol Congo près de l’aéroport de la ville et possédait de grandes exploitations agricoles à Ngungu, dans le Nord-Kivu.28
En 2012, Ntaganda a rompu avec l’armée congolaise pour redevenir un seigneur de guerre, cette fois à la tête du M23, un mouvement créé, armé, financé et commandé par le Rwanda.Les forces du M23 ont pris le contrôle des villes clés de Rubaya, Kitchanga, Kilolirwe, Mushaki, Kingi et brièvement de Goma.Au plus fort de sa puissance il y a plus de dix ans, le M23 a créé et renforcé des alliances avec de nombreux groupes armés en RDC et a mené des opérations par procuration dans tout l’est du pays.Le M23 a notamment conclu des alliances avec la Raïa Mutomboki, les Forces de défense congolaise (FDC-Luanda) et Nduma Defence of Congo (NDC, Défense du Congo Nduma), la Force oecuménique pour la libération du Congo (FOLC), le Mouvement congolais pour le changement (MCC), une alliance composée de 250 combattants issus de différents groupes armés, l’Alliance de libération de l’est du Congo (ALEC), une organisation de milices en Ituri connue sous le nom de COGAI,40 et le MRPC41 , basé en Ituri, entre autres.42
Les ambitions politiques et financières du Rwanda ont été mises à nu par des preuves irréfutables selon lesquelles les commandants du M23 avaient contacté 10 groupes armés différents dans le but de créer une large coalition d’opposition armée à Kinshasa, en utilisant trois forces supplétives à Masisi et Walikale pour mobiliser l’effort de guerre, transférer de l’argent et fournir des armes et des troupes.Avec autant d’alliances, il n’est pas étonnant que le Rwanda et ses milices supplétives aient réussi à contrôler les routes commerciales.
Aujourd’hui, les groupes armés n’ont plus besoin de contrôler directement les mines, même si la police est souvent déployée sur les sites miniers et que les milices peuvent être suffisamment proches pour obliger les mineurs à payer des taxes.Les barrages routiers sont devenus la principale source de financement des soldats et des rebelles, ouvrant littéralement la voie à un système violent de taxation illicite, d’extorsion et de racket de protection.
Le commerce des minerais pillés est donc organisé différemment, mais reste militarisé.Ce qui est remarquable, c’est que la destination des minerais 3T blanchis et les acteurs puissants au sommet du cartel criminel sont restés les mêmes au fil des ans.
David Bensusan
Ressortissant britannique, contrebandier notoire basé à Kigali et cité dans plusieurs enquêtes des Nations unies, a participé à l’organisation et à la supervision des activités minières pour le Congo Desk de 1997 à 2003, et a contribué à superviser l’acheminement des minerais congolais vers le Rwanda et les revendeurs internationaux ; avec ses collègues rwandais, il a conçu des moyens de contourner les mesures de mise en conformité (compliance).
Au début de la guerre, Bensusan a également mis en place des comptoirs en RDC qui auraient appartenu à Paul Kagame et à des membres de sa famille, ainsi qu’à James Kabarebe. En 2002, la moitié des comptoirs de Goma appartenaient à des Rwandais, tandis que l’autre moitié était associée ou protégée par des Rwandais. Bensusan, qui a travaillé en étroite collaboration avec le général Kabarebe avant de mourir en 2021, était le directeur général de Minerals Supply Africa (MSA) et de loin le plus grand exportateur de minerais du Rwanda. MSA, dont la société mère Cronimet a des bureaux en Suisse et en Allemagne, enregistrait un chiffre d’affaires annuel de 100 millions de dollars, selon des sources industrielles qui ont requis l’anonymat.
Bensusan se plaisait souvent à raconter à ses collègues et à ses amis comment la MSA était si douée pour réussir à faire passer des minerais congolais vers le Rwanda à destination d’acheteurs étrangers. Les réseaux commerciaux illicites et le monopole des prix que Bensusan a contribué à créer sont toujours en place, en particulier à Rubaya, dans le nord-est du Congo. Rubaya est le point de départ d’un pays qui fournit une part importante du coltan mondial ; c’est là que la mafia opèrent, et que les mineurs creusent, brassent et tamisent les minerais dans des conditions extrêmement difficiles.
C’était un secret de polichinelle pour les acteurs de l’industrie au Rwanda que Bensusan s’approvisionnait en minerais auprès de Rubaya. Les relations verticales entre acheteurs et vendeurs avaient été mises en place des décennies auparavant par l’armée rwandaise. Une personne travaillant à la surveillance du commerce des minerais a admis que les négociants de Rubaya envoyaient leurs « cargaisons directement aux sociétés minières du Rwanda, principalement à Minerals Supply Africa Ltd. »
En 2016, un agent des Nations Unies à Goma a déclaré à une ONG congolaise (Synergie des Femmes pour les Victimes des Violences Sexuelles, ou SFVS, une organisation de femmes de l’est de la RDC) que « les intérêts financiers impliqués dans cette fraude organisée étaient gigantesques, avec des ramifications au plus haut niveau des gouvernements de la RDC et du Rwanda. »
Bensusan a joué un rôle central dans la création de l’ITSCI, dont la MSA est l’un des membres fondateurs.Des sources du secteur ont déclaré à Global Witness que Bensusan avait compris qu’un système de traçabilité frauduleux offrirait un moyen de poursuivre le commerce de minerais de contrebande et de minerais issus de conflits en provenance de la RDC.
Vers 2010, grâce à ses relations étroites avec des personnes clés du gouvernement rwandais, il aurait commencé à travailler en étroite collaboration avec Kay Nimmo, responsable du développement durable pour l’ITA, l’International Tin Association (Association internationale de l’étain). Kay Nimmo avait été envoyée au Rwanda pour mettre en place un système de traçabilité et de vérification préalable au nom de l’ITA, qui représentait des fonderies d’étain traitant environ deux tiers de la production mondiale, selon les estimations de l’époque.L’ITA partageait l’inquiétude de M.Bensusan qui craignait que, sans un tel système, dans le sillage de la loi Dodd-Frank, il devienne impossible pour les entreprises internationales d’acheter des minerais 3T provenant de la région des Grands Lacs.
De 2011 à 2013, après le démarrage de l’ITSCI, les exportations de minerais 3T de MSA ont grimpé en flèche – toutes officiellement certifiées comme des minerais rwandais.
Chris Huber
Ressortissant suisse qui a bénéficié du butin du Congo Desk pendant les périodes les plus sombres de la violence en Afrique centrale. Huber a fait l’objet d’une enquête par les procureurs de Berne pour ses liens commerciaux avec une milice soutenue par le Rwanda qui a pillé les ressources minérales pendant la deuxième guerre du Congo, même si jusqu’à présent, aucune accusation n’a été portée à son encontre. La société de Huber, Medivals Minerals Ltd, s’est vu accorder quatre concessions minières par le RCD-Goma, un mouvement rebelle soutenu par le Rwanda qui a occupé illégalement de grandes parties de l’est de la RDC et a massacré des milliers de personnes entre 1998 et 2003.
Par l’intermédiaire de ses sociétés actuelles, Tawotin et Rudniki, Huber s’est emparé d’un quart du marché d’exportation du coltan au Rwanda. De 1998 à 2003, Huber a transporté du coltan congolais à partir de zones contrôlées par le Rwanda, en travaillant avec Rwanda Metals, une société gérée par Tri-Star Investments, qui avait été créée par Kagame et son Front patriotique rwandais (FPR) au pouvoir.
Les Nations Unies ont découvert par la suite que Huber, ainsi que des sociétés liées au ressortissant britannique John Crawley, s’approvisionnaient en coltan dans des zones contrôlées par des éléments du CNDP, soutenus par le Rwanda, ainsi que dans des zones hutues dans les Kivus. Huber réfute toute relation avec les entreprises prétendument impliquées dans la contrebande, tandis que celles-ci démentent l’exportation de minerais frauduleux depuis le Rwanda.
John Crawley
Il a fait le commerce de minerais provenant de zones de guerre de la RDC par l’intermédiaire de ses sociétés Niotan et African Ventures, entre autres.Cet avocat formé aux États-Unis a agi au-dessus de la loi51 et jouit d’une grande influence sur la scène internationale, probablement en raison de son long mandat à la tête d’une association commerciale mondiale pour les industries du tantale et du niobium.Crawley et Huber sont des figures de proue du trafic illicite de minerais de Rubaya, zone qui a été ravagée par des effusions de sang.
Crawley possède ou est administrateur d’un certain nombre d’entreprises qui extraient et commercialisent des minerais de la RDC, notamment East Rise, basée à Hong Kong, Tantalum Mining Katanga SARL et Kisengo Mining Company SARL, basées en RDC, ainsi que d’autres sociétés aux États- Unis, au Brésil, en Afrique du Sud et, jusqu’en 2020, en Suisse.
Crawley est également administrateur de Refractory Metals Mining Company Ltd (RMMC) et est affilié à Minerals Resources International AG (MRI), une société suisse qui s’occupe principalement de la production et de la valorisation de matières premières pour les consommateurs de tantale.MRI est l’unique propriétaire de certaines sociétés minières de la RDC détenant des concessions de plusieurs mines de tantalite dans la province du Katanga.
Selon l’ITSCI,52 MRI a des liens étroits avec Mining Mineral Resources, une société de la RDC créée en 2008 pour « mener des activités d’exploration, d’exploitation minière et de commerce de métaux et de minerais, y compris l’étain, le tantale, le niobium et l’or.Les principaux actionnaires sont Kalyon Ltd et Shukrana Ltd, des sociétés qui possèdent également le producteur de cuivre et de cobalt la Société Minière Du Katanga (SOMIKA), un autre actionnaire impliqué dans la gestion de la société détenant le reste.MMR possède plusieurs coentreprises avec TSM, Cominière et Gecamines, qui sont également impliquées dans le secteur minier au Katanga.MMR détient 37 titres miniers, tous des permis de recherche, dont 29 sont situés au Katanga.En mars 2010, MMR a signé un contrat avec le ministère des Mines du Katanga, lui accordant un accès exclusif à quatre grands sites miniers artisanaux dans le district du Tanganyika : Kisengo, Lunga, Mayi Baridi et Katonge. »53
Crawley nie tout contrôle sur le coltan de Rubaya, ainsi que toute relation avec African Ventures, Star Dragon ou toute autre société dont Chris Huber serait administrateur, actionnaire ou employé.
Crawley, l’ancien directeur de l’association commerciale mondiale du tantale, le Tantalum Niobium International Study Centre (TIC), a mis au point l’argumentaire sur le traçage responsable des minerais et la conduite éthique. « Je pense que les entreprises ont la responsabilité de tracer et d’auditer leurs chaînes d’approvisionnement », 54 a-t-il déclaré en 2010, ajoutant que le tantale n’était pas difficile à tracer. En 2018, Crawley a assisté à un important congrès d’entreprises à Rwamagana, dans l’est du Rwanda, où les responsables de l’industrie voulaient montrer que ce pays était un important producteur de coltan et d’autres minerais.Dans un entretien avec un journaliste rwandais lors de cette visite,55 Crawley a déclaré que 80 % du tantale mondial était fourni par l’Afrique centrale et, dans une moindre mesure, par d’autres pays africains, bien qu’il ait évité d’estimer les niveaux spécifiques de la production rwandaise. « Il s’agit d’une situation unique car le tantale est un matériau de haute qualité.Il est très difficile de le valoriser. En ce qui concerne l’exploitation minière artisanale, il y a toujours une approche par étapes.Tout d’abord, il est très important de contrôler les mineurs artisanaux afin de prévenir les risques. Ensuite, il y a un programme de certification complet pour s’assurer que tous les mineurs artisanaux travaillent dans le respect de l’éthique ».
L’une des révélations les plus étonnantes concernant Huber et Crawley, qui forment l’épine dorsale des réseaux de contrebande du Rwanda en Afrique centrale, est la manière dont ils ont initialement profité des minerais extraits dans des zones contrôlées par les supposés ennemis jurés de Kigali en RDC, les rebelles hutus des FDLR.
Depuis 1994, les responsables occidentaux, les universitaires et les médias ont affirmé que l’armée rwandaise avait des raisons légitimes d’envahir le Congo et d’y rester parce que les éléments armés hutus responsables du génocide contre les Tutsis représentaient une menace pour la sécurité de la région des Grands Lacs et devaient être neutralisés afin que la violence de masse ne revienne plus jamais au Rwanda.56 Le problème de ce discours est que le Rwanda a longtemps travaillé aux côtés des rebelles et des civils hutus dans le trafic des ressources de la RDC.
Les élites tutsies et hutues du Congo ont mis de côté leurs divisions ethniques pour s’enrichir conjointement aux dépens des mineurs et des civils congolais, et le point de transit de ce trafic est Kigali. En 2002, les Nations Unies ont recueilli des preuves que la milice tutsi de Kagame dans l’est du Congo, le Rassemblement congolais pour la démocratie, entretenait de bonnes relations avec les « frères interahamwe » hutus afin d’exploiter le sol congolais « pour leur survie ». Il ne s’agit pas d’un cas isolé.
En 2012, les enquêteurs des Nations Unies ont trouvé des preuves que le M23 utilisait une faction des FDLR pour combattre l’armée congolaise.Ils ont décrit une alliance opérationnelle entre le M23 et un groupe dissident des FDLR composé de plus de 50 combattants basés dans le parc des Virunga.Quarante autres combattants FDLR démobilisés avaient également été déployés parmi les combattants du M23.
Les actions militaires du Rwanda indiquaient pourtant qu’elles ne souhaitaient pas neutraliser les milices hutues, à l’époque.En fait, les rebelles de Kigali n’ont dirigé aucune de leurs opérations contre les positions des FDLR, mais ont plutôt concentré leurs efforts sur le contrôle des plus grands centres administratifs de la région Kivu.Le M23 a bien occupé quelques anciennes positions des FDLR le long de l’axe Kiwanja-Ishasha au nord de Rutshuru, mais selon la population locale, les FDLR ont laissé le passage libre au M23.58
Un agent clé sur le terrain qui, par le passé, a servi d’intermédiaire entre les zones contrôlées par les Hutus et les Tutsis en RDC était un trader nommé Frédéric Mastaki Lubamba.59 Lubamba opérait à Walikale et à Bukavu, dans une zone contrôlée à l’époque par les milices hutues des FDLR.Lubamba, qui a facilité une grande partie de la contrebande transfrontalière vers le Rwanda, s’est procuré des minerais dans ces régions et les a vendus à une société d’exportation de minerais appelée SODEEM, qui les a à son tour vendus à African Ventures, une société écran contrôlée par Huber et Crawley.
La SODEEM, qui a fait des affaires avec les FDLR, a été fondée par Jean Malik Kalima.Il est le puissant président de l’association minière du Rwanda et a publiquement fait l’éloge du système de traçabilité des minerais du pays.D’anciennes sources de renseignements du FPR, qui ont requis l’anonymat pour des raisons de sécurité, affirment que Kalima a joué un rôle central dans la facilitation de la contrebande et du commerce des minerais congolais dès les premiers jours qui ont suivi l’invasion du Congo par le Rwanda en 1996.
Kalima est actuellement le PDG d’une société rwandaise appelée Wolfram Mining and Processing (WMP),61 appartenant à un groupe lié au gouvernement rwandais qui fait de la contrebande de minerais en provenance de la RDC, selon des sources de l’industrie.« M. Kalima fait partie d’un groupe…qui s’approvisionne et fait passer en contrebande des minerais de conflit illégaux de la RDC et du Burundi vers le Rwanda, puis les vend à des entreprises internationales légitimes », ont écrit quatre membres de la communauté d’expatriés de l’industrie minière au Rwanda à une ambassade occidentale à Nairobi.
L’un des membres du conseil d’administration de WMP est Chris Huber.Selon ces sources, WMP fait venir de la RDC et probablement du Burundi des minerais non certifiés qui sont vendus à des acheteurs internationaux légitimes.Les minerais de contrebande sont exportés par l’intermédiaire du réseau d’entreprises de Huber.63 WMP possède les concessions de Rwinkwavu (étain) et de Gifurwe (tungstène). Huber figure comme membre du conseil d’administration de WMP sur les documents d’enregistrement délivrés par le registraire du Rwanda.
DANS CE DOSSIER
1ère partie (en cours de lecture):
— Tout vient de la RDC
— Les crimes associés au blanchiment de minerais de sang de la RDC vers Rwanda
2ème partie (en cours):
— Les racines d’une guerre sans fin autour de l’extraction artisanale des minerais de sang
— Le détournement de la réglementation relative à la chaîne d’approvisionnement en minerais 3t
— Les principaux acteurs occidentaux du blanchiment de minerais de sang en provenance de la RDC (en cours de lecteur)
3ème partie (à venir):
— Cas récents de commerce illicite de minerais de sang en provenance de la RDC
— Les mécanismes de la fraude au Rwanda
— Les profiteurs de la commercialisation des minerais de la RDC par le Rwanda